SAUVONS LES LACS ET LA VALLEE DU HERISSON CONTRE LE VANDALISME INDUSTRIEL

  


Le lac de la Motte, les deux lacs de Maclu et la vallée de Hérisson 

50 ans de contestation de l'hydroélectricité.

La houille blanche

 1899

 Des lacs et une vallée convoitée


Préambule le départ de cette histoire

 

Voici qu'une Société d'électricité manifeste l'intention d'établir dans la vallée du Hérisson deux barrages afin de créer des réserves ... Plus bas ce serait, près de Doucier, un autre barrage de 20 mètres destiné à former 

 

1899 aout 19, le conseil municipal du Frasnois projette la vente du droit d’eau et de « riverainage » du cours du hérisson à une société « Union Electrique » qui voulait capter la force motrice du cours d’eau

Les vues gouvernementales

Les massifs montagneux, les fleuves et les rivières constituent sur notre territoire des réserves d'énergie électrique particulièrement importantes et encore en partie inexploitées, malgré la construction de nombreux barrages. Une mise en valeur plus poussée de nos possibilités hydrauliques est indispensable pour suppléer à l'insuffisance de nos gisements houillers et répondre à l'accroissement rapide des besoins d'énergie électrique tant dans l'activité économique que dans les foyers, électrification rurale notamment.

 La montagne du Jura est un grand réservoir de houille blanche.

 Une montagne des sommets des lacs un climat tempéré humide

Donc de l’eau et des chutes

 

1899 · ‎La Société précédemment dénommée Société d'exploitation électrique de Morteau dont le siège est à Paris, prend la dénomination de L'Union électrique qui a pour objet : L'obtention et l'acquisition de toutes concessions y relatives à son développement.

 En effet, les financiers suisses s’intéressent particulièrement à l’industrie électrique française et à l’électrification des régions frontalières de l’est de la France.

 Catherine Vuillermot Etudiante de troisième cycle, Université de Besançon résume les principales conclusions d’un mémoire de D.E.A. présenté devant l’Université de Franche-Comté et réalisé grâce à l’aide de l’A.H.E.F.

 « Une priorité : l’extension 1897, troisième année de fonctionnement, marque un changement important dans les ambitions de la société de Morteau.

Suite à diverses propositions de Guitton (représentant de la société d’Evian suisse et de Oerlikon) Thonon en , elle Savoie décide et des de droits racheter sur une les chute concessions d’eau locale

La société de Morteau ne draine pas les capitaux locaux, peut-être en raison de l’établissement de son siège social à Paris.

 Ainsi, en 1899, l’Union Electrique décide d’aliéner partiellement son autonomie afin de réussir son extension géographique.

Le capital est porté de 1,5 à 4 millions de francs et est entièrement souscrit par trois banques suisses : la Banque suisse d’industrie électrique, la Banque suisse et française et la Banque suisse des chemins de fer.

 

Renforcement du secteur Ain-Jura par la construction d’usines

L’Ain est la principale rivière aménagée et aménageable de cette région au réseau hydrographique peu important objectifs mais ayant et la particularité possibilités de énergétiques compter de de nombreux l’Union Electrique

Après une période de tâtonnements durant laquelle plusieurs projets d’usines avortent, quelques-unes sont construites au Saut-Mortier (dans les gorges de l’Ain) en 1901 est installée et 1908, à à Villefranche-sur-Saône Chalain (Jura) en 1912.

 

1906-1907 : restriction des ambitions

La restriction des ambitions de l’Union Electrique la prise de conscience de la réalité pourrait-on dire témoigne de l’échec d’une société à vocation plurirégionales avant 1914. Cela ne signifie toutefois pas que l’Union Electrique entame une période de stagnation. C’est la société la plus importante du Jura

 

Une politique d’électrification intensive

 Avant la première guerre, l’électrification n’est pas encore une priorité car « la question de l’électricité... intéresse moins que celle du tramway » (7). La guerre de 1914 stoppe toutes les démarches entreprises par les communes pour s’électrifier. Le redémarrage est ensuite assez lent certainement en partie suite au conflit après la hausse des tarifs — puisqu’il faut attendre l’exercice 1922-1923 pour connaître une croissance réelle et continue jusqu’en 1929 (8).

 Puis, à la fin de la décennie 1920, Le conseil général, en particulier celui du Jura, a été un rouage qui a permis d’accélérer l’électrification. Il a en effet, en 1923, décidé de répartir 27 % des communes du département en dix syndicats. De plus, le conseil général a accepté d’assumer une partie du coût en avançant des fonds à la compagnie concessionnaire. C’est l’Union Electrique qui est choisie, d’une part car elle est la société la plus importante du département « consacrer à et, l’alimentation d’autre part, des parce nombreuses que sa stratégie communes est de qu’il se reste à électrifier »

 

Partenaires ou ennemies, les sociétés concurrentes ne doivent pas être oubliées. Si l’Union Electrique a largement bénéficié du mouvement d’électrification des années 1920, il lui a fallu néanmoins lutter pour s’imposer. De plus, dans les années 1920, en raison de la disparition progressive des petits producteurs, la concurrence devient plus vive car elle provient à présent des sociétés spécialistes de l’électricité.

 De 1897 à la Première Guerre mondiale, amortissements la quasi-totalité industriels (n) du bénéfice : cette décision est attribuée révèle au une poste option des prudente et prévoyante dans la conduite de la société

 L’amortissement Ainsi, les actionnaires sont contraints d’attendre les années 1930 pour toucher des dividendes sur une longue période assez modestes : de l’ordre de 4 à 10 %. Les années 1920 ont été réservées aux amortissements financiers, suite au problème de change dans une avec situation la Suisse.

L’Union Electrique n’a donc pas été un bon placement. »

 

1899 aout 19, le conseil municipal du Frasnois projette la vente du droit d’eau et de « riverainage » du cours du hérisson à une société « Union Electrique » qui voulait capter la force motrice du cours d’eau

 Les lacs et les cascades n’intéressent pas les habitants locaux. Des touristes commencent les excursions à découvrir la région des lacs et des cascades. Les premiers écrits sont Charles Nodier, Marcel Monnier, Auguste Pointelin, le révérend père Dagnaud de Besançon, l’architecte Pelletier

 1900 l’électrification n’est pas encore une priorité nationale car « la question de l’électricité intéresse moins que celle du tramway. les paysans jurassiens sont méfiants et hostiles face à cette nouvelle énergie.

 1902 Voici qu'une Société d'électricité parisienne en 1902 rachète les sites et usines encore exploites. Elle manifeste l'intention d'établir dans la vallée du hérisson deux barrages afin de créer des réserves d’eau pour ls besoins de l’éclairage et de la force motrice qu’elle compte distribuer sur une vaste échelle. Ce serait d’abord un barrage de 7 mètres en aval du grand Maclu.

 1902 Au Saut de la Forge, haut de dix mètres, fut installée au moyen-âge par les moines de Balerne une forge. Cette forge travaillera principalement à la fabrication d'outils agricoles. La forge s'arrêtera définitivement en 1833. Les bâtiments, après avoir connu plusieurs propriétaires, seront détruits en 1902 par l'Union Électrique.

 En 1905 et 1906 louis Abel Girardot reprend l’étude de faisabilité ou de nombreux problèmes technique apparaissent et l’Union électrique renonce au projet devenu trop couteux.

Il est ainsi résumé en 1905 par Louis Abel Girardot.

 Le hérisson coule annuellement de 40 à 50millions de mètre cube d'eau, chiffre qui peut résulter de la chute de pluie et du bassin de réception.

 On peut retenir sur cette masse, tout ce qui est nécessaire à la permanence du cours d’eau à l'aval du barrage.

 En supposant un écoulement continu de 330 litres par seconde, il en résulte une consommation totale de ce chef égal à 11 millions de mètres cubes. On pourrait donc théoriquement retenir 45 -. 11 =34 millions de mètres cubes.

 Le barrage doit être établi sur un terrain solide et appuyé de même.

La retenue qu'il constitue doit être étanche.

En faisant un barrage de 25 mètres environ à Doucier, on couvrirait les deux lacs de Chambly et du Val sous 15 mètres d'eau.

En vidant cette réserve de 8 mètres seulement, on laisserait subsister un lac unique couvrant les deux et qui permettraient une véritable navigation.

La lame d'eau de 8 mètres donnerait 15 à 16 millions de mètres cubes sur les 34 possibles ci-dessus, indiquer.

La retenue serait étanche, car un barrage de 25 mètres ne dépasserait pas le niveau de l'ancien lac unique qui devait exister là autrefois.

Seule la maison la plus à l'aise du hameau du Val de dessus aurait échappé à l’ennoyage…

 1906 l'Union électrique est la société la plus importante du Jura en matière d’électricité. Après une période de tâtonnements durant laquelle plusieurs projets d’usines avortent, quelques-unes sont construites au Saut-Mortier (dans les gorges de l’Ain) en 1901 et 1908 et le lac de Chalain 

1913 La revue des hydrauliciens, La Houille blanche, dénonce en 1913 « la guerre entreprise par le tourisme contre l'industrie de la houille blanche

 

1913 La loi de finances de 1913, d'un amendement modifiant l'article 12 de la loi sur l'eau de 1898 qui introduit le principe de protection des paysages lors des aménagements hydroélectriques ainsi que celui de débit réservé « pendant la période du tourisme », pour préserver la beauté des lacs, des torrents et des cascades des régions les plus touristiques

 1914 Le journal hebdomadaire de l’illustré du sud est de 1914 page 979 mentionne que M. Pelletier fait remarquer que le cours supérieur du Hérisson doit être épargné par les ingénieurs.

Au pied de la dernière cascade, le cours d’eau perd de son intérêt .il traverse les lacs du Val et de Chambly et serpente dans les marécages et arrive au moulin de Doucier où serait établi le barrage retenant l'eau dans toute la vallée pour former un lac unique de 7 à 8 kilomètres de long

 1922 le ministère des travaux publics vient de dresser une liste des principales usines hydroélectriques en construction en projet en janvier 1922

Dans le bassin de l'Ain les forces en activité ou en aménagement donnent 17000 kilowatts  on étudié activement les projets du lac de la Motte du lac de Chambly du pont de la pile de la Chartreuse de Vaucluse de 6 polissons de poulet susceptible de donner 37000 kilowatts il semble qu'un peu de l'élan dont la houille blanche à bénéficier dans les îles dans les Alpes du Nord soit propagée jusque dans le budget ou l'industrie fort active a grand besoin de kilowatt nouveau 

Mars 1922 ETUDE TECHNIQUE

Henri Moreau, ingénieur en chef des ponts et chaussées.

 Les forces hydrauliques dans le département du Jura.

 

Autrefois, aujourd’hui, demain, après-demain

 

Autrefois

 

Il existait sur nos rivières et ruisseaux de nombreuses usines utilisant le plus souvent des chutes et des débits peu importants. La statistique de 1878 pour les cours d'eau non navigables ni flottable donnait 862.usines, d'une puissance totale de 15 272 chevaux, dont 10301 aménagés. C’étaient pour la plupart des battoirs, des moulins et usines de clientèle locale dont beaucoup sont abandonnés aujourd'hui.

Les causes en sont. :

L'abandon de l'usage de faire le pain dans chaque ménage : on l’achète au boulanger, le boulanger achète sa farine au minotier. ; C'était industrie s'est concentrée comme tant d'autres.

 La ruine de l'industrie de fer par les Traités de commerce de 1860. Cette industrie locales se sont maintenues : tournerie et surtout scierie.

Aujourd’hui

 

Il existe 250 usines hydrauliques de puissance égale ou supérieure à 10 chevaux. L'origine de cette documentation est la suivante. La loi du 16 octobre 1919 sur les forces hydrauliques a créé un droit de statistique auquel sont soumises toutes les usines hydrauliques. Pour l'application de cette loi, il a fallu recenser celle en activité et celle qui, quoiqu’en chômage, ont conservé leurs installations motrices.

 La plupart des usines sont les suivantes, d'après un travail exécuté en 1920 à la demande du Conseil général par Monsieur Messin sous ingénieur des ponts et chaussées en retraite.

La Langouette aux planches.

Bourg de Sirod.

Syam.

Pont-du-Navoy.

Marigny. Exutoire de Chalain

La saisse à   Pont de Poitte.

Le saut mortier.

Le flumen à Septmoncel

L'abîme à Saint-Claude.

Molinges sur la Vienne.

Arbois sur la cuisance.

 

Demain

 On serait en possession des usines pour lesquelles l'autorisation est accordée ou la demande de concession en cours, ce sont.

L'usine de l Angillon à Crotenay à 35 Mètres de chute. Débit utiliser 1 M cube puissance 350 chevaux.

 

Sur l’Ain

 Les usines de la Chartreuse de Vaucluse et de Cize Bolozon. Cette dernière peut être considérée comme intéressante. Le département, puisque le remous du barrage reflue en amont de Thoirette

 Vaucluse avec 26 Mètres de chute, serait équipée pour 60 cm cube, soit 16 000 chevaux. Elle pourrait produire 45 millions de kilowattheures et coûterait 20 millions.

Cize Bolozon avec 18 M de chute et un débit installé de 100 Mètres cubes, coûterait 40 millions.

 Après-demain ?

 La disette du charbon au cours de la guerre, les hauts-de, les hauts prix qu'il a atteints à la fin de 1920 ont entraîné un fort mouvement de l'aménagement des chutes. Dès septembre 1919, le Conseil général m'avait demandé d'étudier les ressources hydrauliques du département et leur utilisation. C'est ce qui me permet aujourd'hui de vous donner une vue sommaire de ce qui pourrait être fait.

 La question se pose sont les suivantes,

-que faut-il faire ?

-À quel prix ?

Le retour de charbon à un prix normal (100 francs la tonne) permet de produire le kilowatt thermique à 25 et à 30 centimes  dans les grosses centrales de moyenne importance et à 20 centimes dans les grosses centrales . Les centrales installées près des usines et brûlantes, les charbons de mauvaise qualité marchande ont même des prix de revient de l'ordre de 15 centimes. Il est donc inutile d'équiper des chutes produisant le kilowattheure à des prix très supérieurs de 20 à 25 centimes.

  Dans ces conditions, que donnera le département du Jura ?

Tout d'abord, il convient de classer le les divers installations.

 

A principe d'aménagement.

 Les cours de cours d'eau aménagés dans leur propre bassin.

 Les 2 éléments de la puissance sont le débit et la hauteur de chute. On vérifie facilement que la puissance enchevauchez d'une chute sur l'arbre des turbines est donné par la formule.

 Je rappelle que le cheval est la puissance susceptible de déplacer une force de 75 kilos en parcourant par seconde un mètres dans la direction de la force. Le kilowatt vaut 1,36 chevaux. Le kilowattheure est la quantité de travail produite par un kilowatt fonctionnant pendant 1h.

 Le débit d'un cours d'eau est un élément naturel très variable d'un jour à l'autre et ne pouvant être améliorés que par la construction de réservoirs dont je vous parlerai tout à l'heure.

 Quelle est l'influence de la hauteur de la chute de 2 unités équipes par le même débit et des hauteurs de chutes différentes, celle qui donnera le moindre prix de revient du kilowattheure sera le plus souvent celle ayant une hauteur de chute la plus forte.

 Il convient donc d'étudier l'aménagement des cours d'eau en essayant de réaliser des chutes élevées. ; Mais en fait, quand on travaille dans une région habitée. On est le plus souvent obligé de se limiter pour ne pas noyer les habitations.

On est d'ailleurs limité aussi. Pour les rivières à faible pente par l'accroissement considérable du prix des ouvrages de génie civil à mesure que l'on veut réaliser des chutes plus importantes.

 quelle est la nature des ouvrages ?

Il y a 2 ou 3 solutions et avec toutes les solutions intermédiaires.

 -première solution, on barre la rivière en amont de la section à aménager par un ouvrage juste suffisant pour dériver les eaux. on dérive les eaux. sur l'une des rives de la vallée jusqu'à la fin de la section aménagée ; on les amène dans en conduite forcée jusque sur les turbines d'où elles sortent après avoir travaillé pour retourner à la rivière.

 -2e solution. En bord la rivière en aval de la section à aménager par un mur de hauteur égale à celle de la chute. On établit au pied du barrage. Et on établit l'usine au pied du barrage. La première solution est le plus souvent adoptée. La 2e est proposée pour l’utilisation du Haut Rhône à Génissiat.

 -Une 3e solution est proposée pour cette chute. Elle consiste à établir les turbines en amont de la section au fond d'un puits ; un souterrain rejoint le lit en aval de la section..

etc…..

Cours d'eau, changer de bassin.

 C'est ainsi que j'ai eu l'idée. D’après d'autres. Paraît-il de jeter l’Ain dans la Vallière ?

Pour qu'une telle entreprise soit possible, il faut que les usagers à l'aval du détournement ne souffrent aucun préjudice. Il faut donc que le débit utile d'aval ne soit pas diminué. On y arrive par 2 moyens.

1.      En ne faisant fonctionner l'usine que lorsque les les eaux dépassent le débit de 6 mois et seulement pour la fraction de ce débit.

2 En dérivant, les eaux en toute saison mais rétablissements en rétablissant le débit à l'aval de la prise pour la régularisation du bassin au moyen de réservoir. J'indiquerai tout à l'heure ce qui pourrait être fait dans ce sens.

 Enfin, une 3e classe de solution est celle qui est donnée par.

 

L'utilisation des lacs.

 L'ingénieur ne voit pas les lacs avec les mêmes yeux que le poète sans être insensible à la beauté du site, il a vite fait de supporter la puissance qui pourrait être obtenue en faisant travailler les eaux.

 Le principe est le suivant La cuvette du lac est alimentée par une étendue de terrain dit bassin versant dont la surface peut être mesurée. On en déduit facilement le nombre de mètres cubes d'eau reçus dans une année par la cuvette ; C'est un cube qu'on peut en dériver, déduction fait de l'évaporation. En envoyant les eaux dans la vallée de l'émissaire ou dans une vallée voisine plus profonde, on réalisé une chute. L'usine peut produire dans l'année un nombre de kilowattheures donner par la formule.

 ce qui fait le très grand intérêt des chutes utilisant les lacs, c’est qu’elles mettent en œuvre l'énergie potentielle. ; pour être mieux compris, je pourrais dire qu'elles utilisent des conserves d'énergie tandis que les chutes sur rivières utilisent une énergie actuelle qui est fuyante et qu'il faut prendre au passage. Dès lors, les chutes installées sous les lacs peuvent servir d'usines de secours où d'usines de pointes au même titre que les usines thermiques, tout en coûtant souvent moins cher et en créant une régularisation à l’aval.

 Il y a toutefois une ombre au tableau. C'est que pour tirer parti des lacs, il faut faire varier leur niveau naturel. Et soit qu'on le relève, les eaux par un barrage. Soit qu'on les abaisse par un soutirage. On provoque des réclamations auxquelles la société d'émulation s'est associée.

Cependant, si un lac est beau, un lac plus grand, doit être jugé plus beau, et je connais un cas au moins, où l'abaissement des eaux d'un lac a plutôt amélioré le paysage. C'est le cas du lac de Chalain.

Quand le voyageur non prévenu arrivant de Doucier après avoir contemplé la triste largeur des lacs de Chambly et du Val,plat sans relief, à demi  marécageux, Il est émerveillé de voir étinceler au soleil les berges blanches, ourlant l'eau bleue ; des panss encadrent le tableau est l'on se croirait transporté tout d'un tout d'un coup sur les bords de la Méditerranée ;. C'est l’abaissement des eaux qui a créé ces berges éblouissantes et l'on ne peut pas dire qu'un lac à la côte moins 5 est moins beau qu'à la côte zero.

 Après cet exposé théorique, je dirais quelques mots de ce qui est l'étude dans le département.

 B    Réalisations possibles.

D'une étude faite en 1920, il en résulte que les besoins en énergie électrique des populations non desservies s'élèvent à 3200 kilowatts. Installés avec une dépense de 5 à 6millions de kilowatts aux bornes des usines. En outre, l’électrification des voies ferrées départementales en exploitation ou en projets demanderaient 1500 kilowatts avec utilisation de 9000 kilowatts par jour soit en nombre rond 3 millions de kilowatts par an. Il faut donc en tout installer près de 5 000 kilowatts et produire par an 9 millions de kilowatts il convient de se rappeler ces chiffres en étudiant les projets d'aménagement.

 Utilisation des eaux dans leur bassin.

 Le seul projet est celui du pont de la pile aménageant la section comprise entre le pied de la saisse et la traversée du chemin d'orgelet à Meussia.  C'est un projet envisagé par l'Union électrique. Et que j'ai étudié sommairement au début de 1920.  Il serait possible d'installer une usine sous 38 M de chute environ Un barrage de 28 Mètres de haut qui est un ouvrage très modeste à condition que l'on trouve du rocher pour la fondation.

L'aménagement de la Lemme a. été étudié par la société Dijonnaise d'électricité par l'établissement d'un barrage au pont de la Lemme, il serait constitué un réservoir de 6 millions de mètres cubes.

 Un autre réservoir d'un 1millions de mètres cubes, seraient réalisés dans la vallée de Pannessières au-dessus de Pont de la Chaux. On espère ainsi régulariser le débit de la lemme à 2 M cubes par seconde dans la partie inférieure et à 2,5 mètre cubes 2nde en aval du pont de la chaux.

 C'es débits seraient utilisés dans 3 usines,

à Morillon, au pont de Cornu et sous la Billaude, sous une hauteur de chute totale de 226 Mètres. Il pourrait être produit plus de 3o millions de kilowatts, pour une dépense totale de 15 millions Le kilowattheure serait au prix très intéressant de 7.5 centimes.

 L'Union électrique, qui a déjà réalisé si heureusement, l'amélioration du débit d'étiage de l'Ain par l'utilisation du lac de Chalain, étudié l'aménagement du bassin du hérisson.

 Le niveau des lacs d’ilay et des Maclus serait relevé par un barrage de manière à constituer une réserve de 8 millions de mètres cubes.

Une usine au-dessous du Saut GIRARD utiliserait ses eaux et celle venant du lac de Bonlieu.

Les eaux seraient reprises et envoyée dans une usine établie au Moulin Jacquand.

L’ensemble de ces 2 usines auraient 230 mètres de chute.

 Enfin, un barrage serait établi au moulin de Doucier, relevant de 20 Mètres, les eaux du lac de Chambly et du Val. ; Un réservoir de 4o millions de mètres cubes, seraient  ainsi créé dans les eaux travailleraient sous 65 Mètres de chute dans une établie sur le Dudon, près de son confluent avec l'Ain, où serez également envoyé les eaux de la Syrène. On espère régler le débit du hérisson à 3 Mètres cubes par seconde.

Mais les travaux coûteraient 30 millions. Ces 2 projets ne sont corps pas en voie de réalisation. C'est dommage car ils exerceraient une influence considérable sur le débit d'étiage de l'Ain, qui pourrait être augmenté de 5 Mètres cubes en année ordinaire d'après les prévisions.

 Des chutes moins importantes sont aussi à l'étude sur la Saine, c'est de MALVAUD, 45 M de hauteur. Celle de la Langouette de 80 mètres

Sur l’Ain celle de Blye qui pourra atteindre 7 à 8 Mètres.

Sur la Bienne, celle d’Étables 17m50.

De barrage de la Bienne sous Valfin avec un mur de 45 Mètres de hauteur.

 Changement de bassin.

 J'ai étudié sommairement le mariage de l’Ain et de la Vallière.

Une première solution aurait consisté à dériver vers Châtillon, les eaux dépassant le débit de 30 M cubes. Et à les envoyer en souterrain au-dessus de Conliège et allez jeter dans la Vallière par une chute d'environ 150 M.

Le projet pourrait être amélioré en abandonnant lavallière et jetant dans la Seille à la côte 380 vers Baume-Les-Messieurs. Les eaux surabondantes de l'Ain, prises à 2 km en aval de l'usine de Marigny, à la côte 465. Chute moyenne, 175 Mètres

 Lucine marcherait à pleine charge un à 2 mois par an. 2 à 3 mois sur 1/3 de l'année.

Elle pourrait produire 25 à 4 millions de kilowatts.

Les dépenses d'établissement devraient être environ de 25000000. Donnerait lieu à une charge annuelle. De 3007 15 0000 kilowatts. Le kilowatt reviendrait entre 5 et 0,08 francs chiffre très convenable mais notre prix ne serait bien que si elle était liée aux centrales à vapeur de la région de Blanzy, ce qui n'est pas réalisé jusqu'à présent.

Une autre solution est également intéressante. un débit de 1 M Cube par 2nde aurait été prélevé sous les disponibilités du hérisson supposé régularisé par la construction du barrage de Doucier

Les eaux auraient été amenées en conduite forcée avec 6 fonds et souterrains au-dessus Conliège à la côte 510 environ pour 190 Mètres de chute nette.

Les usiniers de Laval de l'Ain n'auraient pas à se plaindre. Le débit moyen étant supérieur au débit actuel, malgré la saignée de 1 M Cube.

L'aspect de la Vallière dans la traversée de l'URSS menier aurait été grandement amélioré.

On aurait disposé d'une puissance moyenne de 2000 chevaux sur l'arbre des turbines. Et de 1300 kilowatts aux bornes, ce qui était suffisant pour les besoins du département en installant pour 4 M cubes.

L'usine aurait pu revenir à 12000000 fournir. 4 12000006 de kilowatts de sorte que le prix de revient du kilowatt aurait été de 0,15€, sans compter l'achat de l'eau. Le projet n'a pu être poussé, l'Union électrique ayant refusé de céder une partie quelconque du débit du hérisson.

 Utilisation des lacs.

le lac de l'abbaye est à la côte 878 à moins de 4 km à vol d'oiseau, la Bienne à Lezat qui est à la côte 500. Il est possible d'envoyer la Bienne les eaux du lac au moyen d'un souterrain de 3,200 km de long et d'une conduite forcée de 1 000 Mètres en comptant une chute moyenne de 370 Mètres

 D'ailleurs, on pourrait à peu de frais barranger le lac des Brenets et de le faire communiquer à celui de l'abbaye, de même que pour le lac des Perret. On pourrait également à peu de frais envoyés dans le lac, les eaux surabondantes du bassin presque fermées de Prénovel qui peut fournir 20 millions de mètres cubes.

 L'utilisation des lacs des rousses pourrait se faire par un procédé identique dans la vallée de la Bienne. Le niveau amant amont est un relevé à la côte 1066, le niveau aval étant de 720. Pont de la Bienne, la chute moyenne brute est de 342 Metres.

 enfin l'utilisation du lac des mortes et de Bellefontaine pourrait faire le même procédé en barrant la vallée de l'Exécutoire qui aboutit au gouffre du moulin Bourgeois. Le plan d'eau des lacs pourrait être relevé vers la côte 1095. Les eaux amenées à Morez dans la même usine que celle du lac des Rousses, avec une chute de 365 M

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Mars 2022. 1923 Société d'émulation du Jura · 1923 

 1922 Raoul Blanchard dans son livre « la houille blanche en France » 

Le ministres des travaux publics vient de dresser une liste des principales usines en service et en constriction en projet en janvier 1922 avec un carte des principales usines hydrauliques à l’échelle de 1/1500 000 c’est la première fois qu’un travail de ce genre a été exécuté

 Le JURA est une région montagneuse qu’il nous faut étudier. Le JURA : 45000 kW dont près de 38000 en service et près de 9000 KW en aménagement.

Les usine jurassiennes forment deux groupes Au nord celui du Doubs, et le bassin de l’Ain ;

 On étudie activement les projets du lac e la motte, du lac de Chambly, du pont de la Pile, de la chartreuse de Vaucluse, de Cize Bolozon, de Pollet susceptibles e donner au total 37 000 kW.