Incendie camping Narlay Nuit du 18 au 19 Mai 2024
Un des plus beaux campings du Jura touché par un
incendie, Narlay ferme provisoirement
Un incendie a ravagé dans la nuit du 18 au 19 mai 2024, une
partie des bâtiments du camping situé en bordure du lac de Narlay dans le Jura
sur la commune de Le Frasnois.
Les poutres noircies tutoient le ciel bleu de ce lundi de
Pentecôte. Il ne reste plus rien ou presque du bâtiment qui abritait un local
technique, les sanitaires et une partie de la réception du camping de Narlay.
Les flammes ont surpris les campeurs et les gestionnaires en pleine nuit vers
deux heures du matin. Un salarié qui dormait à proximité dans
une caravane a donné l’alerte, réveillé par des crépitements.
"Je
suis sorti, j’ai vu une lueur. J'ai pensé que l’incendie était maitrisable,
c’était contenu. Mais c’est parti très vite. C’est incroyable le pouvoir du
feu” explique Jérôme Foucart, salarié du camping au micro de
nos journalistes Elea N’Guyen Van Ky et Guillaume Soudat.
Des
clients français et étrangers solidaires
La
clientèle du secteur est composée de vacanciers de Bourgogne-Franche-Comté, de
Suisses, mais aussi d’étrangers venus de Hollande, Angleterre, Italie, ou
Belgique. Et la solidarité s’est vite mise en place après l’incendie du camping
de Narlay. "On a reçu des messages de soutiens d’habitués, de
toute l’Europe qui viennent régulièrement. Ce qui fait plaisir, nous touche et
nous motive pour avancer” ajoute Florian Negrello, directeur du
camping
“On a voulu offrir la nuit à nos clients qui étaient là au moment de
l’incendie, les clients ont insisté pour payer. Certains viennent chez nous
depuis longtemps, et veulent faire des collectes pour nous envoyer des dons, ça
nous touche” complète Jérôme Foucart.
Rouvrir
dès que ce sera possible
Les
vacanciers qui souhaitaient poursuivre leur séjour ont été gentiment accueillis
par le camping de Bonlieu situé à quelques kilomètres.
Le
camping de Narlay attend désormais le passage des experts en assurance pour
déterminer la suite et trouver une solution provisoire pour rouvrir dès que
possible. Des centaines de réservations avaient déjà été prises à un mois de
l’été. Il va falloir également gérer la situation des salariés et saisonniers
qui devaient démarrer leur contrat dans quelques jours.
En
attendant des jours meilleurs, le restaurant du camping de
Narlay reste lui, ouvert. Une autre façon d'afficher sa
solidarité est d'y aller manger ces prochaines semaines.
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Les 220 clients du camping de Narlay évacués après l’incendie du local technique
Le local technique et les sanitaires du camping ont été détruits par un incendie qui s’est déclaré dans la nuit de samedi 18 à dimanche 19 mai. Une partie de la réception a également été sérieusement endommagée.
Le local
technique et les sanitaires du camping ont été détruits par un incendie qui
s’est déclaré dans la nuit de samedi 18 à dimanche 19 mai. Une partie
de la réception a également été sérieusement endommagée.
C’est un sérieux coup dur à
l’aube de la saison estivale. Un incendie a dévasté le local technique, les
sanitaires et une partie de la réception du camping du lac de Narlay, au
Frasnois, en ce beau week-end de la Pentecôte.
La quiétude des quelque 220
campeurs a été bousculée en pleine nuit, ce dimanche 19 mai, vers 2 heures
du matin. C’est Jérôme Foucant, salarié de cet établissement communal au cadre
idyllique, qui a été le premier alerté.
« Je dors dans une caravane
juste à côté du bâtiment. J’ai entendu des crépitements. Je me suis rendu
compte que je ne pouvais pas allumer la lumière, j’ai pensé à un orage. Mais je
n’entendais pas la pluie sur le toit de la caravane. Puis j’ai vu une lueur à
l’extérieur et senti une odeur bizarre », se remémore-t-il.
Il prévient d’emblée le gérant du
camping qui habite au village et entreprend de venir à bout des flammes qui
sortent du local technique, où sont notamment installés les tableaux
électriques, à l’aide d’un simple extincteur. Très vite, le feu se propage et
gagne du terrain. Jérôme Foucant se retrouve plongé au beau milieu d’une
épaisse fumée. Il comprend qu’il ne pourra pas faire grand-chose. Il choisit
raisonnablement de s’éloigner et de tenir à distance les clients, curieux,
tirés malencontreusement de leur sommeil.
Le camping fermé jusqu’à nouvel ordre
Entre-temps,
les sapeurs-pompiers ont été appelés par une autre salariée du camping.
« Ils sont vite arrivés sur place, vers 2 h 30. À
4 h 30, ils avaient déjà bien maîtrisé le brasier », abonde
Florian Negrello, le gérant, qui ne peut que constater les dégâts. « La
réception en elle-même n’est pas trop touchée mais le toit est bien abîmé. Vu
l’état du bâtiment, nous allons sûrement devoir le raser. On va voir avec les
assurances. J’espère qu’on pourra trouver une solution temporaire, peut-être en
installant des préfabriqués », s’interroge-t-il, inquiet mais soulagé que
personne ne soit blessé.
Le restaurant reste ouvert
En attendant,
les 220 clients ont été invités à quitter les lieux. À part le restaurant du camping qui continue de fonctionner car il ne dépend pas
de l’installation électrique calcinée, il n’y a plus de courant sur
l’ensemble du site. « Le camping est fermé jusqu’à nouvel ordre. C’est
vraiment dommage, nous avions beaucoup de réservations, des gens devaient aussi
arriver ce dimanche », déplore Florian Negrello.
Ce sont les
pompiers de Champagnole, Saint-Laurent-en-Grandvaux, avec des renforts de
Saint-Claude, Morez et Mont-sur-Monnet qui sont venus à bout du sinistre.
« Ils ont fait un super travail, ils ont tout mon respect », lance
Jérôme Foucant, qui a effectué un passage par l’hôpital de Lons-le-Saunier, ce
dimanche matin, après avoir inhalé de la fumée. « On m’a fait un test au
monoxyde de carbone qui justifiait des examens de prise de sang mais, a priori,
je n’aurais pas de séquelles », glisse le salarié du camping qui se veut
optimiste. « Je suis sûr que nous allons vite trouver des solutions pour
renaître de nos cendres
Par Arnaud Bastion - 19 mai 2024 LE PROGRES JURA
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La commune espère une solution
rapide après l’incendie du camping de Narlay
L’incendie récent du camping de Narlay a chamboulé le conseil municipal.
Par ailleurs, le conseil a décidé d’octroyer deux heures de plus à Marianne
Guy, dans son poste de secrétaire générale de mairie.
Le conseil municipal de ce mardi
21 mai au Frasnois a été quelque peu chamboulé, suite à l’incendie subi par le
camping de Narlay dans la nuit de samedi à dimanche. Et
accaparé les premiers débats de la soirée d’autant que le camping est propriété
de la commune, et le gérant, Florian Négrello, conseiller municipal.
Le maire a tout d’abord souligné
l’efficacité de l’intervention, que ce soit par les pompiers et tous ceux qui
ont gravité autour. « L’heure est aux constats avec les assurances et les
experts. Mais de notre côté, nous mettrons tout en œuvre pour que l’activité
reprenne le plus vite possible et dans les meilleures conditions »,
expliquait le maire alors que Florian Negrello faisait part des soutiens venus
de toute la France et même de l’étranger.
« Ce sont des centaines de mails que l’on reçoit de personnes qui nous soutiennent moralement. Nous devons gérer les remboursements de réservation en attendant de savoir ce que l’on va faire dans un avenir même proche », détaillait Florian Negrello
Secrétariat de mairie
Le conseil a décidé d’octroyer deux
heures de plus à Marianne Guy, dans son poste de secrétaire générale de mairie.
« Lorsque l’on voit tout le travail qu’elle doit accomplir pour la commune
et pour les personnes qui viennent en mairie, c’est une nécessité de compléter
son temps de présence et de le passer de 16 à 18 heures. » Un dossier
approuvé à l’unanimité des conseillers et adjoints.
De notre
correspondant Patrick Bonjour le 22 mai 2025 Le progrès Jura
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Après son incendie, comment le
camping de Narlay va faire face à l’été ?
Lors du conseil municipal de ce 1er juillet a été abordés sur les travaux du camping de Narlay.
Le conseil municipal du Frasnois était réuni ce lundi
1er juillet 2025 dans la salle de la mairie. L’occasion d’évoquer le cas du
camping de Narlay, qui a subi un incendie il y a un mois et demi. Florian Negrello,
gérant du camping, également conseiller municipal, était dans l’assemblée et a
expliqué : « Depuis l’incendie du 19 mai, qui a touché notamment les
sanitaires, des structures mobiles ont été posées dernièrement et le camping a
pu ouvrir le 15 juin. En fonction de ces équipements, le camping va fonctionner
à 60 %. Soit environ 80 emplacements », a souligné Florian Negrello. « Les
débuts sont toutefois timides à cause de la météo. Mais dès que le soleil va se
montrer, les touristes sont attendus », a confié Flora, la compagne de Florian.
Des réunions doivent suivre pour l’évolution des travaux à entreprendre. « Nous
sommes bien accompagnés, que ce soit par la Préfecture et par les entreprises.
Mais on attend encore certaines décisions » soulignait Jean-Paul Maitre, maire
du Frasnois.
De notre correspondant Patrick Bonjour le 2 juillet 2025 Le progrès Jura
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Randonneurs équestres stupides 07 juillet 2014
ils sont rentrés dans le lac du petit Maclu avec deux chevaux de trait avec une calèche
COLONIES DE VACANCES DU FRASNOIS. Hygiène année 1930
Rapports et procès-verbaux des
délibérations - Conseil général du Jura / Conseil général du Jura 1930
Demande de renseignements sur
l'état sanitaire et le fonctionnement de l'établissement.
M. Faton. — Je désirerais vous entretenir de
la colonie de vacances située au Frasnois où, chaque année, nous envoyons des
enfants. L'année dernière des observations avaient déjà été formulées au sujet
de la tenue de cet établissement et je crois qu'il avait été question de faire
procéder à une enquête sur son fonctionnement. Nous avons des enfants de
St-Claude qui viennent de sortir de cet établissement dans des conditions de
santé laissant beaucoup à désirer et nous avons acquis la certitude que,
pendant 4 jours, ces enfants avaient été nourris seulement avec du pain et du
fromage parce qu'il n'y avait pas de cuisinière. D'un autre côté, cette maison
ne serait pas tenue convenablement et nécessiterait divers aménagements pour faire
aux règles les plus élémentaires de l'hygiène et de la propreté. Je voudrais,
dans l'intérêt des enfants qui sont confiés à cette institution que l'on prenne
des mesures en vue de remédier à cette situation. Je désirerais aussi que M. le
Préfet demande à M. l'Inspecteur de l'Assistance publique s'il a été appelé à
s'occuper de cet établissement l'année dernière et, dans ce cas, quelle suite a
été donnée à son intervention.
. M. le Préfet. —Je n'ai pas
encore eu l'occasion de visiter moi-même cette colonie, mais, dès le début de
l'année prochaine, ce sera l'une de mes premières préoccupations. M. l'Inspecteur
de l’Assistance publique.
— Sur la demande M. le Préfet
Guillemaut qui avait été saisi d'une réclamation adressée à M. le Ministre du Travail
et de l’hygiène, je suis allé au mois d'août 1929 faire une enquête sur le
fonctionnement de cette colonie. Le rapport que j'ai établi à ce sujet était
loin d'être favorable puisque je demandais la fermeture du préventorium. Au
point de vue de l'hygiène surtout, l'établissement se trouvait dans des
conditions lamentables ; il n'y avait pas, d'eau ; les draps des lits n'étaient
pas suffisamment nettoyés ; les cabinets d'aisance trop exigus étaient
malpropres. Il y avait beaucoup trop d'enfants et pas assez d'air dans les
dortoirs
. M. le Préfet. — Pourquoi ?
M. l'Inspecteur de V Assistance publique. — C'est un établissement privé qui
appartient à Mme .Lemerle. Cette dame est venue dernièrement me remercier de ma
bienveillance à son égard.
M, le Préfet. — J'irai voir
Mme Lemerle et je Surveillerai cet établissement moi-même
Incendie maison de la fromagerie hiver 1934/1935
Accident avion 30 avril 1955
La formation des élèves pilotes été assurer par Monsieur Chaffurin pense pilote ho ancien pilote de l'aéronavale.
Outre le président Cadot les membres actifs de l'époque étaient
Messieurs Jean Miolane, Roger Vacher Jean Lancet Monsieur Sandyeron monsieur
Meunier Pierre Joassy, Cyril Clerc qui assurait également les fonctions de
moniteur Robert et Jean Verpeau.
Cette période faste et heureuse dura jusqu'au 30 avril 1955.
Ce samedi-là Georges cadeau passer en voiture près du
terrain d'Arbois dans le Jura en compagnie de Claudette Audoux secrétaire de la
faïencerie de Salins les Bains entreprise où lui-même était directeur
commercial.
Il reconnu, stationner la, le STAMPE du club de Cuisery amené
en vol par Messieurs Vacher et Chaffurin
Il proposa alors de donner le baptême de l'air à sa
passagère en allant survoler la maison du PDG de la faïencerie située au
village du Frasnois en bordure du lac de Narlay à proximité de Saint Laurent en
Grandvaux sachant que le patron il passait le week-end.
Le vol s'est termina tragiquement quand le Stampe heurta une
petite colline proche de la maison.
Le pilote et sa passagère furent tués sur le coup.
Georges Cadot disparaissait brutalement au terme de 20
années consacrées avec passion à l'aviation de loisirs en Tournugeois à Tournus
Cuisery.
- ACCIDENT
- De notre
envoyé spécial, Jean Pouillard.
2 morts, tel est le bilan d'un accident d'aviation qui s'est produit samedi après-midi fut les berges du lac de Narlay. Il était 15h30. Quelques pêcheurs tentent leur chance tandis que de nombreux cultivateurs travaillent dans les champs surplombants et avoisinant la route départementale diluait à pont de la chaux. 2 gendarmes de la brigade de Clairvaux, les lacs remettent un pli à un habitant du Franois. Sur le balcon d'une coquette villa adossée au vallon, 3 personnes, Monsieur et Madame Bonin, Représentant à la faïence, rue de Salins-Les-Bains. Monsieur Charbonnier, directeur de cet établissement scrutent le ciel intéressé par des évolutions rapides et gracieuses d'un Stampe argenté qui depuis quelques minutes tournait au-dessus d'eux ?L'identification du pilote n'était pas aisée. Il ne pouvait s'agir que du cousin de M Bonin, M Georges Cadot, président de l'Aéroclub de Cuisery, lui-même employé à la faïencerie, qui venait saluer sportivement ses parents et amis. Une glissade, l'avion descend à quelques mètres du sol frise en franchissant la terrasse de la maison. On échange des statuts. Des saluts amicaux, puis brusquement une reprise rageuse du moteur, suivie instantanément d'un fracas terrible. Le moteur s'est tu, l'avion glisse, se retourne, se déchiquette, arrachant la terre et l'herbe tandis que 2 m'asseoir voltigent en tournoyant pour s'écraser avec un bruit mat.
Puis, brusquement,
une reprise rageuse du moteur, suivi instantanément d'un fracas terrible. Le
moteur s'est tu. L'avion glisse, se retourne, se déchiquette, arrachant la
terre et l'herbe, tandis que 2 masses noires volent tiges en tournoyant pour
s'écraser avec un bruit mat à plus de 60 M de là. De toutes parts, on se
précipite dans le champ de Mr Luc Félix où vient de se produire l'accident.
Un homme de
forte corpulence face contre terre, les bras repliés en avant, fracassés contre
une mauvaise de Pierre, ne donne plus signe de vie à sa boutonnière. Le ruban
rouge de la Légion d'honneur se confond avec son sang. Le siège de pilotage
tordu recouvre encore ses jambes.
Trente
mètres plus loin, une vision plus horrible encore atteint, les sauveteurs celle
d'une belle jeune fille affreusement mutilée. Toute l'intervention humaine est
inutile. On mande quand même en urgence un docteur Jacques Marsot de
Saint-Laurent qui d'ailleurs, durant le trajet, sera victime d'un accident de
voiture. À son arrivée sur les lieux, on ne peut que constater le décès des 2
aviateurs.
Les
gendarmes refoulent les curieux dont le nombre grossit sans cesse. Il récupère
ça et là, au milieu des débris de l'avion, éparpillé les objets personnels des
victimes, un stylo, une montre-bracelet en Or, des chaussures. Un voisin
apporte les couvertures pour recouvrir les corps vers qui prie le prêtre de la
paroisse. Le drame est consommé.
L'enquête.
L enquête
dirigée par Mr Belbeuf, procureur de la République, assisté du capitaine
Renard, commandant de la section et de l'adjudant commandant la brigade de
gendarmerie de Clairvaux, permet tout d'abord d'identifier officiellement les
victimes. Il s'agit de Mr Georges Cadot de 60 ans, demeurant à Cuisery,
employée de commerce, président de l'aéroclub de Cuisery, officier de réserve
de l'armée de l'air et de Mademoiselle Claudette Audoux, 27 ans, secrétaire du
directeur des faïenceries de Salins, domicilié dans cette ville.
Grâce à Monsieur Vacher, chef-pilote à Cuisery, et Monsieur Vacher de Louhans, on a ensuite l'explication de la présence dans l'avion de Monsieur Cadot car celui-ci s'était rendu le matin par la route à Salins.
C'est en
effet par hasard qu'il retrouve sur l'aérodrome d'Arbois les pilotes de son
club. Profitant de l'occasion qui lui était offerte, Mr Cadot proposera à sa
collègue d'aller faire un vol et rendre visite à ses amis au Frasnois.
Quant aux
circonstances de l'accident, seules les suppositions sont permises. Vraisemblablement,
le pilote fit un raz-motte et ne s'en aperçut que trop tard que le sol à côté
de la villa de ses amis n'était pas plat mais formait une butte.
C'est presque au départ de cette déclivité que l'appareil toucha à la fois par le train de personnes et par l'hélice et par le bord d'attaque des aides et glissade ensuite sur une trentaine de mètres et s'immobilisa à la limite du champ de Monsieur Gabriel Monoyeur avec celui de Luc Félix.
Les corps
des 2 victimes ont été transportés par les soins de l'ambulance de Champagnole
à l'hôpital de cette ville durant cette journée.
Toute la
journée de dimanche, de nombreux curieux vins examinait les débris de
l'appareil.
Crime au hameau de la fromagerie LE FRASNOIS 2016
« On pense qu’elle a été abandonnée à cet endroit pour qu’on ne la retrouve pas aussi rapidement. Et sans l’intervention des bûcherons, il aurait pu passer des mois et des mois sans qu’on retrouve le corps ». Plus de 72 heures après la découverte du corps de la femme dans la forêt de Le Frasnois, non loin de la cascade du Hérisson , le mystère reste entier. Et le procureur de la République de Lons-le-Saunier, Jean-Luc Lénnon, lance un appel à témoins pour quiconque serait en mesure d’aider les enquêteurs à identifier la victime ou aurait aperçu quelque chose ou quelques mouvements autour de l’endroit de la découverte du corps.Très vite, les gendarmes de la compagnie de Lons, dirigés par leur commandant, le capitaine Thibaut Gourhand, ont convergé sur les lieux avec les techniciens en identification criminelle. Un hélicoptère de la gendarmerie a même survolé le site. « J’ai saisi conjointement la brigade de recherches de la compagnie de Lons et la section de recherches de Besançon », précise le procureur.
« L’autopsie ne permet malheureusement pas d’établir les circonstances exactes de la mort, explique le procureur. On peut néanmoins dire qu’environ 26 coups ont été portés à son flanc gauche et à ses cervicales avec un objet contondant ou pointu, qui pourrait être un couteau, un poinçon… Elle a également reçu de nombreux coups au visage, d’objets ou de pied ; l’ensemble de ses dents sont cassées, fracturées, elle est difficilement identifiable ». L’autopsie a également permis d’affiner son âge : elle aurait davantage 20 ans que 30.
L’inconnue mesure 1,66 m pour 50 kg, Elle aurait les cheveux longs et
châtain, teints en roux, porte un bracelet fin entouré trois fois à son poignet
gauche et a les oreilles percées (un trou au lobe droit, trois au gauche).
L’enquête se poursuit. Des expertises complémentaires vont
avoir lieu cette semaine. Le corps de la victime va être transféré ce mardi à
l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), à
Paris.
Meutre du Frasnois
Le suspect renvoyé devant les assises du Doubs
Cet habitant du haut doubs nie toujours les faits
Cet habitant du Haut-Doubs nie toujours les faits. Il sera jugé en 2020 ou 2021 et risque la prison à perpétuité.Un visage non-identifiable, « démoli » par de nombreux coups. Longtemps, le meurtre du Frasnois a été une impasse pour les enquêteurs.
Un an de travail aura été nécessaire pour mettre un nom et un visage sur ce corps dénudé, découvert caché sous des feuilles par des bûcherons le 15 décembre 2016 en contrebas de la route départementale 39, dans une forêt du Jura, près de la cascade du Hérisson. Il présentait 26 coups de couteau portés au niveau du flanc et des cervicales gauches mais aucun n’avait été mortel. Ils étaient destinés à faire souffrir. Le décès avait été causé par de multiples coups portés au visage le rendant méconnaissable. Desormais l'affaire est close. Le parquet de Besancon vient de renvoyer devant les assises du doubs un habitant dun haut doubs, age de 32 ans. le proces devrait avoir lieu en 2020 ou 2021.
Personne n’avait signalé sa disparition survenue en novembre 2016 et l’ADN transmis à une vingtaine de pays européens pour être comparé à leurs fichiers n’avait pas permis de l’identifier.
Il nie toujours les faits le meurtre s’est produit en Suisse dans un contexte de prostitution. Alexandre, un frontalier qui travaillait à Lausanne a été confondu car il s’était fait poser des points de suture à une main à l’hôpital de Pontarlier la nuit de la disparition présumée de la jeune femme, le 29 novembre 2016.
Lors de sa garde à vue, ce père de famille avait expliqué s’être blessé après avoir percuté un chevreuil qu’il aurait achevé à coups de poing. Mais son ADN a été également retrouvé au Frasnois sur le cadavre de la jeune femme.
Cet agent de sécurité, qui vit en concubinage, a reconnu avoir eu un rapport sexuel avec la jeune prostituée roumaine mais nie toujours les faits. Il met en cause deux hommes qui auraient agressé la prostituée avant de le contraindre à la transporter dans le coffre de sa voiture de l’autre côté de la frontière jusque dans le Jura où le corps avait été déposé. Interpellé puis mis en examen et écroué fin 2017, l’auteur présumé des faits encourt la prison à perpétuité pour meurtre.
Il sera jugé en France puisque la France n’extrade pas ses ressortissants. Il n’avait pas d’antécédent judiciaire et n’était pas connu des services de police. Un profil de Monsieur-tout-le-monde qui avait singulièrement compliqué le travail aux enquêteurs.
En partenariat avec les autorités roumaines, des enquêteurs suisses ont démantelé un réseau qui agissait en Europe. Une affaire qui avait débuté dans le Jura en décembre 2016...
En décembre 2016, le cadavre d’une jeune femme mutilée, le visage défiguré et le corps transpercé de 26 coups de couteau, avait été retrouvé dans le Jura par des bûcherons en forêt du Frasnois près de Champagnole et de la cascade du Hérisson. L’enquête avait permis d’identifier la victime, Mihaela Miloiu, une Roumaine de 18 ans, originaire des Carpates, puis d’interpeller en novembre 2017 un suspect originaire du Doubs qui avait été confondu par son ADN retrouvé sur le cadavre.
Ce dernier a toujours nié être l’auteur du meurtre reconnaissant simplement avoir transporté la victime dans sa voiture. Les faits, commis en Suisse à Sullens dans le canton de Vaud, ont donné lieu à une reconstitution il y a quelques semaines. L’auteur présumé des faits, un trentenaire, travailleur frontalier, actuellement incarcéré, doit être prochainement réentendu par le juge d’instruction de Besançon qui instruit l’affaire.
Quinze victimes de traite d’êtres humains.
Plusieurs Roumains suspectés d’être des proxénètes et qui naviguaient dans l’entourage de la victime ont été identifiés et placés sur écoute. Ils faisaient pression sur des compatriotes qui se prostituaient dans les rues. Ces jeunes femmes étaient recrutées en Roumanie puis placées dès leur majorité sur les trottoirs de Lausanne ainsi qu’en Italie, en Allemagne et en Norvège sous la surveillance étroite d’un clan rom. L’auteur principal, un Roumain de 34 ans, est soupçonné d’avoir exploité plus de cinq prostituées.
Neuf prévenus et quinze victimes de traite d’êtres humains ont été identifiés. Les jeunes femmes étaient menacées et frappées quand elles refusaient d’obéir…L’argent était réinvesti en RoumanieLes souteneurs confisquaient les gains qui étaient transférés en Roumanie via des agences de transfert puis réinvestis dans des véhicules de luxe, des biens immobiliers et parfois même dépensés dans des casinos. La procédure a débouché sur un vaste coup de filet exercé en Roumanie dans les comtés d’Arges et de Maramures, à une centaine de kilomètres au nord de Bucarest, et en Suisse à Lausanne à l’occasion de onze perquisitions.
Elles ont permis l’interpellation de quatre citoyens roumains, le 16 janvier dernier. Cinq autres sont en fuite et font l’objet d’un mandat d’arrêt européen. Les biens du réseau dont cinq maisons ont été saisis en vue d’une confiscation. Leur valeur serait estimée à plusieurs millions de francs suisses
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Meurtre du Frasnois : le suspect renvoyé devant
les Assises du Doubs
Une large trace de sang et la carte d’identité d’une jeune Roumaine Mihaela Miloiu, 18 ans, retrouvées à Sullens, près de Lausanne en Suisse ont permis aux enquêteurs de renouer avec le fil de l’enquête après des appels à témoins infructueux et la diffusion d’un portrait-robot complété par une reconstitution du visage en 3D effectuée à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN).
Cet agent de sécurité, qui vit en concubinage, a reconnu avoir eu un rapport sexuel avec la jeune prostituée roumaine mais nie toujours les faits. Il met en cause deux hommes qui auraient agressé la prostituée avant de le contraindre à la transporter dans le coffre de sa voiture de l’autre côté de la frontière jusque dans le Jura où le corps avait été déposé. Interpellé puis mis en examen et écroué fin 2017, l’auteur présumé des faits encourt la prison à perpétuité pour meurtre.
Il sera jugé en France puisque la France n’extrade pas ses ressortissants. Il n’avait pas d’antécédent judiciaire et n’était pas connu des services de police. Un profil de Monsieur-tout-le-monde qui avait singulièrement compliqué le travail aux enquêteurs. En partenariat avec les autorités roumaines, des enquêteurs suisses ont démantelé un réseau qui agissait en Europe.
Une affaire qui avait débuté dans le Jura en décembre 2016...En décembre 2016, le cadavre d’une jeune femme mutilée, le visage défiguré et le corps transpercé de 26 coups de couteau, avait été retrouvé dans le Jura par des bûcherons en forêt du Frasnois près de Champagnole et de la cascade du Hérisson.
L’enquête avait permis d’identifier la victime, Mihaela Miloiu, une Roumaine de 18 ans, originaire des Carpates, puis d’interpeller en novembre 2017 un suspect originaire du Doubs qui avait été confondu par son ADN retrouvé sur le cadavre.
Ce dernier a toujours nié être l’auteur du meurtre reconnaissant simplement avoir transporté la victime dans sa voiture. Les faits, commis en Suisse à Sullens dans le canton de Vaud, ont donné lieu à une reconstitution il y a quelques semaines. L’auteur présumé des faits, un trentenaire, travailleur frontalier, actuellement incarcéré, doit être prochainement réentendu par le juge d’instruction de Besançon qui instruit l’affaire.
Quinze victimes de traite d’êtres humains
Cette enquête a connu un deuxième volet par le biais des enquêteurs de la brigade des moeurs de la police judiciaire de Lausanne (Suisse) qui ont entamé en 2016 des investigations dans le milieu de la prostitution roumaine.
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progrès 2020 12
Jura. Meurtre du Frasnois : le suspect renvoyé devant les Assises du Doubs
Cet habitant du Haut-Doubs nie toujours les faits. Il sera jugé en 2020 ou 2021 et risque la prison à perpétuité.
Un visage non-identifiable,
« démoli » par de nombreux coups. Longtemps, le
meurtre du Frasnois a été une impasse pour les enquêteurs.
Un an de travail aura été nécessaire pour mettre un nom et un visage sur ce
corps dénudé, découvert caché sous des feuilles par des bûcherons le
15 décembre 2016 en contrebas de la route départementale 39, dans une forêt
du Jura, près de la cascade du Hérisson. Il présentait 26
coups de couteau portés au niveau du flanc et des cervicales gauches mais
aucun n’avait été mortel. Ils étaient destinés à faire souffrir. Le décès avait
été causé par de multiples coups portés au visage le rendant méconnaissable.
Désormais l’affaire est close. Le
Parquet de Besançon vient de renvoyer devant
les Assises du Doubs, un habitant du Haut Doubs, âgé de 32 ans. Le procès
devrait avoir lieu en 2020 ou 2021.
C’est
un échange fortuit entre policiers
suisses du canton de Vaud et les gendarmes de la section de
recherches de Besançon alors qu’ils coopéraient sur une
autre affaire qui a permis de dénouer cet affreux fait-divers. Une large trace de sang et la carte
d’identité d’une jeune Roumaine Mihaela Miloiu, 18 ans,
retrouvées à Sullens,
près de Lausanne en Suisse ont permis aux enquêteurs de
renouer avec le fil de l’enquête après des appels à témoins infructueux et
la diffusion d’un
portrait-robot complété par une reconstitution du visage en 3D effectuée
à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN).
Personne n’avait signalé sa disparition survenue en novembre 2016 et l’ADN
transmis à une vingtaine de pays européens pour être comparé à leurs fichiers
n’avait pas permis de l’identifier.
Il nie toujours les
faits
Ce meurtre s’est
produit en Suisse dans un contexte de prostitution. Alexandre, un
frontalier qui travaillait à Lausanne a été confondu car il s’était
fait poser des points de suture à une main à l’hôpital de Pontarlier la
nuit de la disparition présumée de la jeune femme, le 29 novembre 2016. Lors de
sa garde à vue, ce père de famille avait expliqué s’être blessé après avoir
percuté un chevreuil qu’il aurait achevé à coups de poing. Mais son ADN
a été également retrouvé au Frasnois sur le cadavre de la jeune femme.
Cet agent de sécurité,
qui vit en concubinage, a reconnu avoir eu un rapport sexuel avec la jeune
prostituée roumaine mais nie toujours les faits. Il met en cause deux hommes
qui auraient agressé la prostituée avant de le contraindre à la transporter
dans le coffre de sa voiture de l’autre côté de la frontière jusque dans le
Jura où le corps avait été déposé.
Interpellé puis mis en examen et écroué fin
2017, l’auteur présumé des faits encourt la prison à perpétuité pour meurtre. Il
sera jugé en France puisque la France n’extrade pas ses ressortissants. Il
n’avait pas d’antécédent judiciaire et n’était pas connu des services de
police. Un profil de Monsieur-tout-le-monde qui avait singulièrement compliqué
le travail aux enquêteurs.
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Meurtre du Frasnois : un réseau de prostitution
démantelé
En partenariat avec
les autorités roumaines, des enquêteurs suisses ont démantelé un réseau qui agissait
en Europe. Une affaire qui avait débuté dans le Jura en décembre 2016...
En décembre 2016, le
cadavre d’une jeune femme mutilée, le visage défiguré et le corps transpercé de
26 coups de couteau, avait été retrouvé dans le Jura par des bûcherons en forêt
du Frasnois près de Champagnole et de la cascade du Hérisson.
L’enquête avait permis d’identifier la victime, Mihaela Miloiu,
une Roumaine de 18 ans, originaire des Carpates, puis
d’interpeller en novembre 2017 un suspect originaire du Doubs qui
avait été confondu par son ADN retrouvé sur le cadavre.
Ce dernier a toujours
nié être l’auteur du meurtre reconnaissant simplement avoir transporté la
victime dans sa voiture. Les faits, commis en Suisse à Sullens dans
le canton de Vaud, ont donné lieu à une reconstitution il y a quelques
semaines. L’auteur présumé des faits, un trentenaire, travailleur frontalier,
actuellement incarcéré, doit être prochainement réentendu par le juge
d’instruction de Besançon qui instruit l’affaire.
Quinze victimes de
traite d’êtres humains
Cette enquête a connu
un deuxième volet par le biais des enquêteurs de la brigade des moeurs
de la police judiciaire de Lausanne (Suisse) qui ont
entamé en 2016 des investigations dans le milieu de la prostitution roumaine.
Plusieurs Roumains suspectés d’être des proxénètes et qui naviguaient dans
l’entourage de la victime ont été identifiés et placés sur écoute. Ils
faisaient pression sur des compatriotes qui se prostituaient dans les rues. Ces
jeunes femmes étaient recrutées en Roumanie puis placées dès
leur majorité sur les trottoirs de Lausanne ainsi qu’en Italie, en
Allemagne et en Norvège sous la surveillance étroite d’un clan rom.
L’auteur principal, un Roumain de 34 ans, est soupçonné d’avoir exploité plus
de cinq prostituées. Neuf prévenus et quinze victimes de traite d’êtres
humains ont été identifiés. Les jeunes femmes étaient menacées et frappées
quand elles refusaient d’obéir…
L’argent était
réinvesti en Roumanie
Les souteneurs
confisquaient les gains qui étaient transférés en Roumanie via des agences de
transfert puis réinvestis dans des véhicules de luxe, des biens immobiliers et
parfois même dépensés dans des casinos.
La procédure a
débouché sur un vaste coup de filet exercé en Roumanie dans les comtés
d’Arges et de Maramures, à une centaine de kilomètres au nord de Bucarest, et
en Suisse à Lausanne à l’occasion de onze perquisitions. Elles ont permis
l’interpellation de quatre citoyens roumains, le 16 janvier dernier. Cinq
autres sont en fuite et font l’objet d’un mandat d’arrêt européen. Les biens du
réseau dont cinq maisons ont été saisis en vue d’une confiscation. Leur valeur
serait estimée à plusieurs millions de francs suisses.
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Source Le progrès
2020 12
Les faits tels qu’ils se sont enchaînés
15
décembre 2016
Découverte du corps de Mihaela Miloiu par deux bûcherons dans
la forêt du Frasnois.
Mi-décembre 2016
Découverte d’une tache de sang à Sullens (Suisse) et de la
carte d’identité de Mihaela Miloiu. C’est là que les faits pourraient s’être
produits, dans la nuit du 29 au 30 novembre2016.
Fin 2017
Les enquêteurs français partent en Roumanie, à la recherche
de la mère de la jeune fille, afin de comparer son ADN. Les résultats sont
concluants. La jeune fille de la carte d’identité est bien la victime retrouvée
dans les bois, Mihaela Miloiu, une
Roumaine âgée de 18 ans qui se prostituait en Suisse.
9 novembre 2017
Placement en détention provisoire d’un suspect, Alexandre
Verdure. Il est toujours détenu àla prison de Besançon.
Début 2018
Le suspect essaie de mettre fin à ses jours en détention.
Ancien gendarme réserviste, il était agent de sécurité dans la région de
Lausanne (Suisse), là même où Mihaela Miloiu se prostituait. Mis en examen pour
meurtre, il nie toujours les faits, même s’il avoue avoir transporté le corps.
9, 10 et 11 décembre 2020
Procès d’Alexandre Verdure devant la cour d’assises du Doubs à Besançon.
Par de l’EST RÉPUBLICAIN
Les avocats de la défense vont maintenant plaider
l’acquittement.
20 ans de réclusion pour le crime du Frasnois
La peine maximale
encourue pour meurtre a été demandée par l’avocat général, ce vendredi, lors du
procès du Frasnois aux assises du Doubs. Les deux avocats de la défense, Mes
Huot et Cormier, ont eux rappelé les zones d’ombre et de flou subsistant dans
l’affaire. Verdict attendu dans la soirée
Tout accuse Alexandre Verdure d’avoir tué Mihaela Miloiu », lance l’avocat général, qui va requérir 30 ans, soit la peine maximale encourue pour meurtre. Et d’énumérer les éléments à charge : la téléphonie, l’ADN, le fait qu’il ait tout jeté, le portable et les vêtements de la victime, et jusqu’au couteau qui a servi au meurtre… Il a tout mis en œuvre pour éviter qu’on remonte jusqu’à lui. » L’accusation y ajoute « les incohérences de sa version invraisemblable » et les expertises psychiatriques accablantes pointant l’« extrême dangerosité » de l’accusé.
« Les
proxénètes n’auraient pas tué la poule aux œufs d’or ! »
La thèse d’un assassinat « pour l’exemple » commis
par les proxénètes ? Le ministère public l’a battue en brèche :
« Lorsque son souteneur l’emmène en Suisse, c’est pour gagner plus –
l’équivalent de 20 € la passe en Roumaine, 100 francs suisses à
Lausanne – mais aussi pour ne plus être sous surveillance. S’ils s’étaient sus
sur écoute, ils n’auraient jamais décrit certaines violences à l’encontre des
filles qui les faisaient tomber sous le coup de la loi en Suisse. Ce sont des
brutes oui, mais pas des tueurs comme en témoigne le cas d’une prostituée qui a
fugué pour rentrer ouvrir un petit commerce en Roumanie, sans être inquiétée.
Qui plus est, le salaire moyen en Roumanie est de 300 €. En Suisse, en
réalisant 5 à 6 passes en moyenne en semaine, et jusqu’à 15 le week-end, une
‘’fille’’ rapporte plus du double par jour. Les proxénètes n’auraient pas tué
la poule aux œufs d’or
Les portables des proxénètes ne bornent pas à Sullens
Et si le chef du réseau avait appris
qu’elle comptait partir ? « Le soir même, peu avant le meurtre, il
l’appelle pour lui demander si elle souhaite qu’ils l’attendent pour dîner.
Elle refuse en disant qu’elle veut continuer à travailler. Sans compter que
tous les portables des proxénètes bornent à Lausanne, pas à Sullens, où la
victime a été tuée, et qu’ils s’inquiètent de sa disparition les heures
suivantes. »
J’ai dérapé, mais ce n’était pas
ma volonté »
L’avocat général Manteaux l’interpelle
sur sa « non-intégration de la loi », pointée par l’expert
psychologue. « Pour quelqu’un qui a été sapeur-pompier volontaire,
auxiliaire ambulancier et gendarme réserviste, je ne comprends pas ses
conclusions », répond l’accusé.
"Rappelant alors
que la dissimulation de cadavre victime d’un homicide est punissable de 2 ans
d’emprisonnement et l’obstacle à la manifestation de la vérité en détruisant
des preuves en fait encourir trois, l’accusation lui lance : « Vous
ne pensez pas que vous avez dérapé ce 30 novembre 2016 ? ».
Alexandre Verdure reprend sa respiration. Puis répond : « Si, mais ce
n’était pas ma volonté ».
Elle
a payé pour toutes ses frustrations et ses échecs »
Auparavant, pour la partie civile, Me Jacquenet-Poillot avait évoqué
le parcours de la victime, « qui n’aura connu des hommes que le
mensonge, le vice et les violences » et sera passée « d’un
manipulateur (N.D.L.R son ‘’lover-boy’’ devenu son souteneur’’) à la rencontre
d’un psychopathe. » Psychopathe sur l’identité duquel il a dit n’avoir
« aucun doute » : « C’est bien sur le regard fou de M.
Verdure que Mihaela a fermé les yeux pour toujours. » Car l’avocat en a la
conviction : « Lorsqu’elle lui reproche d’avoir enlevé son
préservatif, cela lui est insupportable. Il perd pied. C’est la fureur :
elle va payer pour toutes ses frustrations et ses échecs. Et elle va payer
cher. »
La défense
plaide l’acquittement
« Trente ans d’emprisonnement, quand on a 33 ans, c’est une
élimination de la société, une mort sociale », estime le bâtonnier Huot,
avocat de la défense, en référence à la peine que vient de requérir l’avocat
général. « Mais quand on réclame trente ans, on ne se base pas sur des
hypothèses ! ». Et d’évoquer les zones d’ombre et les flous
persistant dans ce dossier. En rappelant les différentes fois où les experts
ont estimé « possibles » des hypothèses avancées par la défense.
« Et le mobile ? Quel mobile aurait-il eu de tuer la
victime ? », interroge l’avocat.
Deuxième défenseur, Me Cormier fait chorus en pourfendant
les expertises psy : « Que penser de ces experts qui partent du
résultat, le crime, pour refaire l’équation ? Cela ne vaut rien. Ce serait
pertinent s’ils ne savaient rien de l’affaire et pointaient chez l’accusé des
éléments qui pourraient correspondre avec les faits qui lui valent sa mise en
cause. Or là c’est l’inverse. » Le couteau ? « L’expert l’a
confirmé, il s’agissait plutôt d’un couteau à double tranchant, un couteau de
voyou, pas un couteau suisse comme ceux d’Alexandre Verdure. » La
thèse de la frustration sexuelle comme détonateur ? « Mais le rapport
est allé à son terme, comme en attestent les éléments ADN ! »
Selon lui, le fait que le chef des proxénètes l’ait appelée pour
lui demander si elle voulait revenir dîner, n’était pas pour se soucier d’elle
comme le pense l’avocat général, mais peut-être pour lui tendre un traquenard
car elle avait dit deux jours plus tôt à sa mère qu’elle voulait fuguer. C’est
une possibilité mais on ne l’a pas explorée.
Au terme de sa plaidoirie, Me Huot a lancé : « Vous allez
délibérer et revenir quand vous aurez jugé. Mais demandez-vous si vous aurez
rendu la justice. » Le jury s'est retiré. Verdict attendu dans les heures
à venir.
Alexandre Verdure a été reconnu coupable
du meurtre en Suisse de la prostituée de 18 ans dont il avait reconnu avoir
transporté et caché le corps en forêt, près des cascades du Hérisson, en
novembre 2016. L’accusation avait requis 30 ans et la défense au plaidé
l’acquittement.
P.L.
13 octobre 1753
Décès - Claude ANDRE et de son fils Jean Baptiste Le Frasnois, 39240, Jura, Bourgogne-Franche-Comté, FRANCE
Meurt noyé dans un accident de barquot avec son fils ainé dans le lac du Grand Maclu
Témoin : Joseph JACQUEMIN, curé de Bonlieu