Noyade au lac du grand MACLU
13 octobre 1753
Décès - Claude ANDRE et de son fils Jean Baptiste Le Frasnois, 39240, Jura,
Bourgogne-Franche-Comté, FRANCE
Meurt noyé dans un accident de barquot avec son fils
ainé dans le lac du Grand Maclu
Témoin : Joseph JACQUEMIN, curé de Bonlieu
COLONIES DE VACANCES DU FRASNOIS. Hygiène année 1930
Rapports et procès-verbaux des
délibérations - Conseil général du Jura / Conseil général du Jura 1930
Demande de renseignements sur
l'état sanitaire et le fonctionnement de l'établissement.
M. Faton. — Je désirerais vous entretenir de
la colonie de vacances située au Frasnois où, chaque année, nous envoyons des
enfants. L'année dernière des observations avaient déjà été formulées au sujet
de la tenue de cet établissement et je crois qu'il avait été question de faire
procéder à une enquête sur son fonctionnement. Nous avons des enfants de
St-Claude qui viennent de sortir de cet établissement dans des conditions de
santé laissant beaucoup à désirer et nous avons acquis la certitude que,
pendant 4 jours, ces enfants avaient été nourris seulement avec du pain et du
fromage parce qu'il n'y avait pas de cuisinière. D'un autre côté, cette maison
ne serait pas tenue convenablement et nécessiterait divers aménagements pour faire
aux règles les plus élémentaires de l'hygiène et de la propreté. Je voudrais,
dans l'intérêt des enfants qui sont confiés à cette institution que l'on prenne
des mesures en vue de remédier à cette situation. Je désirerais aussi que M. le
Préfet demande à M. l'Inspecteur de l'Assistance publique s'il a été appelé à
s'occuper de cet établissement l'année dernière et, dans ce cas, quelle suite a
été donnée à son intervention.
. M. le Préfet. —Je n'ai pas
encore eu l'occasion de visiter moi-même cette colonie, mais, dès le début de
l'année prochaine, ce sera l'une de mes premières préoccupations. M. l'Inspecteur
de l’Assistance publique.
— Sur la demande M. le Préfet
Guillemaut qui avait été saisi d'une réclamation adressée à M. le Ministre du Travail
et de l’hygiène, je suis allé au mois d'août 1929 faire une enquête sur le
fonctionnement de cette colonie. Le rapport que j'ai établi à ce sujet était
loin d'être favorable puisque je demandais la fermeture du préventorium. Au
point de vue de l'hygiène surtout, l'établissement se trouvait dans des
conditions lamentables ; il n'y avait pas, d'eau ; les draps des lits n'étaient
pas suffisamment nettoyés ; les cabinets d'aisance trop exigus étaient
malpropres. Il y avait beaucoup trop d'enfants et pas assez d'air dans les
dortoirs
. M. le Préfet. — Pourquoi ?
M. l'Inspecteur de V Assistance publique. — C'est un établissement privé qui
appartient à Mme .Lemerle. Cette dame est venue dernièrement me remercier de ma
bienveillance à son égard.
M, le Préfet. — J'irai voir
Mme Lemerle et je Surveillerai cet établissement moi-même
incendie maison de la fromagerie hiver 1934/1935
Accident avion 30 avril 1955
Accident avion du 30 avril 1955
La formation des élèves pilotes été assurer par Monsieur Chaffurin
pense pilote ho ancien pilote de l aéronavale
Outre le président Cadot les membres actifs de l'époque étaient
Messieurs Jean Miolane, Roger Vacher Jean Lancet monsieur Sandyeron monsieur
Meunier Pierre Joassy, Cyril Clerc qui assurait également les fonctions de
moniteur Robert et Jean Verpeau.
Cette période faste et heureuse dura jusqu'au 30 avril 1955.
Ce samedi-là Georges cadeau passer en voiture près du
terrain d'Arbois dans le Jura en compagnie de Claudette Audoux secrétaire de la
faïencerie de Salins les Bains entreprise où lui-même était directeur
commercial.
Il reconnut, stationner la, le STAMPE du club de Cuisery amené
en vol par Messieurs Vacher et Chaffurin
Il proposa alors de donner le baptême de l'air à sa
passagère en allant survoler la maison du PDG de la faïencerie située au
village du Frasnois en bordure du lac de Narlay à proximité de Saint Laurent en
Grandvaux sachant que le patron il passait le week-end.
Le vol s'est termina tragiquement quand le Stampe heurta une
petite colline proche de la maison.
Le pilote et sa passagère furent tués sur le coup.
Georges Cadot disparaissait brutalement au terme de 20
années consacrées avec passion à l'aviation de loisirs en Tournugeois à Tournus
Cuisery.
Crime au hameau de la fromagerie LE FRASNOIS 2016
« On pense qu’elle a été abandonnée à cet endroit pour qu’on ne la retrouve pas aussi rapidement. Et sans l’intervention des bûcherons, il aurait pu passer des mois et des mois sans qu’on retrouve le corps ». Plus de 72 heures après la découverte du corps de la femme dans la forêt de Le Frasnois, non loin de la cascade du Hérisson , le mystère reste entier. Et le procureur de la République de Lons-le-Saunier, Jean-Luc Lénnon, lance un appel à témoins pour quiconque serait en mesure d’aider les enquêteurs à identifier la victime ou aurait aperçu quelque chose ou quelques mouvements autour de l’endroit de la découverte du corps.Très vite, les gendarmes de la compagnie de Lons, dirigés par leur commandant, le capitaine Thibaut Gourhand, ont convergé sur les lieux avec les techniciens en identification criminelle. Un hélicoptère de la gendarmerie a même survolé le site. « J’ai saisi conjointement la brigade de recherches de la compagnie de Lons et la section de recherches de Besançon », précise le procureur.
« L’autopsie ne permet malheureusement pas d’établir les circonstances exactes de la mort, explique le procureur. On peut néanmoins dire qu’environ 26 coups ont été portés à son flanc gauche et à ses cervicales avec un objet contondant ou pointu, qui pourrait être un couteau, un poinçon… Elle a également reçu de nombreux coups au visage, d’objets ou de pied ; l’ensemble de ses dents sont cassées, fracturées, elle est difficilement identifiable ». L’autopsie a également permis d’affiner son âge : elle aurait davantage 20 ans que 30.
L’inconnue mesure 1,66 m pour 50 kg, Elle aurait les cheveux longs et
châtain, teints en roux, porte un bracelet fin entouré trois fois à son poignet
gauche et a les oreilles percées (un trou au lobe droit, trois au gauche).
L’enquête se poursuit. Des expertises complémentaires vont
avoir lieu cette semaine. Le corps de la victime va être transféré ce mardi à
l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), à
Paris.
Meutre du Frasnois
Le suspect renvoye devant les assises du Doubs
Cet habitant du haut doubs nie toujours les faits
Cet habitant du Haut-Doubs nie toujours les faits. Il sera jugé en 2020 ou 2021 et risque la prison à perpétuité.Un visage non-identifiable, « démoli » par de nombreux coups. Longtemps, le meurtre du Frasnois a été une impasse pour les enquêteurs.
Un an de travail aura été nécessaire pour mettre un nom et un visage sur ce corps dénudé, découvert caché sous des feuilles par des bûcherons le 15 décembre 2016 en contrebas de la route départementale 39, dans une forêt du Jura, près de la cascade du Hérisson. Il présentait 26 coups de couteau portés au niveau du flanc et des cervicales gauches mais aucun n’avait été mortel. Ils étaient destinés à faire souffrir. Le décès avait été causé par de multiples coups portés au visage le rendant méconnaissable. Desormais l'affaire est close. Le parquet de Besancon vient de renvoyer devant les assises du doubs un habitant dun haut doubs, age de 32 ans. le proces devrait avoir lieu en 2020 ou 2021.
Personne n’avait signalé sa disparition survenue en novembre 2016 et l’ADN transmis à une vingtaine de pays européens pour être comparé à leurs fichiers n’avait pas permis de l’identifier.
Il nie toujours les faits le meurtre s’est produit en Suisse dans un contexte de prostitution. Alexandre, un frontalier qui travaillait à Lausanne a été confondu car il s’était fait poser des points de suture à une main à l’hôpital de Pontarlier la nuit de la disparition présumée de la jeune femme, le 29 novembre 2016.
Lors de sa garde à vue, ce père de famille avait expliqué s’être blessé après avoir percuté un chevreuil qu’il aurait achevé à coups de poing. Mais son ADN a été également retrouvé au Frasnois sur le cadavre de la jeune femme.
Cet agent de sécurité, qui vit en concubinage, a reconnu avoir eu un rapport sexuel avec la jeune prostituée roumaine mais nie toujours les faits. Il met en cause deux hommes qui auraient agressé la prostituée avant de le contraindre à la transporter dans le coffre de sa voiture de l’autre côté de la frontière jusque dans le Jura où le corps avait été déposé. Interpellé puis mis en examen et écroué fin 2017, l’auteur présumé des faits encourt la prison à perpétuité pour meurtre.
Il sera jugé en France puisque la France n’extrade pas ses ressortissants. Il n’avait pas d’antécédent judiciaire et n’était pas connu des services de police. Un profil de Monsieur-tout-le-monde qui avait singulièrement compliqué le travail aux enquêteurs.
En partenariat avec les autorités roumaines, des enquêteurs suisses ont démantelé un réseau qui agissait en Europe. Une affaire qui avait débuté dans le Jura en décembre 2016...
En décembre 2016, le cadavre d’une jeune femme mutilée, le visage défiguré et le corps transpercé de 26 coups de couteau, avait été retrouvé dans le Jura par des bûcherons en forêt du Frasnois près de Champagnole et de la cascade du Hérisson. L’enquête avait permis d’identifier la victime, Mihaela Miloiu, une Roumaine de 18 ans, originaire des Carpates, puis d’interpeller en novembre 2017 un suspect originaire du Doubs qui avait été confondu par son ADN retrouvé sur le cadavre.
Ce dernier a toujours nié être l’auteur du meurtre reconnaissant simplement avoir transporté la victime dans sa voiture. Les faits, commis en Suisse à Sullens dans le canton de Vaud, ont donné lieu à une reconstitution il y a quelques semaines. L’auteur présumé des faits, un trentenaire, travailleur frontalier, actuellement incarcéré, doit être prochainement réentendu par le juge d’instruction de Besançon qui instruit l’affaire.
Quinze victimes de traite d’êtres humains.
Plusieurs Roumains suspectés d’être des proxénètes et qui naviguaient dans l’entourage de la victime ont été identifiés et placés sur écoute. Ils faisaient pression sur des compatriotes qui se prostituaient dans les rues. Ces jeunes femmes étaient recrutées en Roumanie puis placées dès leur majorité sur les trottoirs de Lausanne ainsi qu’en Italie, en Allemagne et en Norvège sous la surveillance étroite d’un clan rom. L’auteur principal, un Roumain de 34 ans, est soupçonné d’avoir exploité plus de cinq prostituées.
Neuf prévenus et quinze victimes de traite d’êtres humains ont été identifiés. Les jeunes femmes étaient menacées et frappées quand elles refusaient d’obéir…L’argent était réinvesti en RoumanieLes souteneurs confisquaient les gains qui étaient transférés en Roumanie via des agences de transfert puis réinvestis dans des véhicules de luxe, des biens immobiliers et parfois même dépensés dans des casinos. La procédure a débouché sur un vaste coup de filet exercé en Roumanie dans les comtés d’Arges et de Maramures, à une centaine de kilomètres au nord de Bucarest, et en Suisse à Lausanne à l’occasion de onze perquisitions.
Elles ont permis l’interpellation de quatre citoyens roumains, le 16 janvier dernier. Cinq autres sont en fuite et font l’objet d’un mandat d’arrêt européen. Les biens du réseau dont cinq maisons ont été saisis en vue d’une confiscation. Leur valeur serait estimée à plusieurs millions de francs suisses
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Meurtre du Frasnois : le suspect renvoyé devant
les Assises du Doubs
Une large trace de sang et la carte d’identité d’une jeune Roumaine Mihaela Miloiu, 18 ans, retrouvées à Sullens, près de Lausanne en Suisse ont permis aux enquêteurs de renouer avec le fil de l’enquête après des appels à témoins infructueux et la diffusion d’un portrait-robot complété par une reconstitution du visage en 3D effectuée à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN).
Cet agent de sécurité, qui vit en concubinage, a reconnu avoir eu un rapport sexuel avec la jeune prostituée roumaine mais nie toujours les faits. Il met en cause deux hommes qui auraient agressé la prostituée avant de le contraindre à la transporter dans le coffre de sa voiture de l’autre côté de la frontière jusque dans le Jura où le corps avait été déposé. Interpellé puis mis en examen et écroué fin 2017, l’auteur présumé des faits encourt la prison à perpétuité pour meurtre.
Il sera jugé en France puisque la France n’extrade pas ses ressortissants. Il n’avait pas d’antécédent judiciaire et n’était pas connu des services de police. Un profil de Monsieur-tout-le-monde qui avait singulièrement compliqué le travail aux enquêteurs. En partenariat avec les autorités roumaines, des enquêteurs suisses ont démantelé un réseau qui agissait en Europe.
Une affaire qui avait débuté dans le Jura en décembre 2016...En décembre 2016, le cadavre d’une jeune femme mutilée, le visage défiguré et le corps transpercé de 26 coups de couteau, avait été retrouvé dans le Jura par des bûcherons en forêt du Frasnois près de Champagnole et de la cascade du Hérisson.
L’enquête avait permis d’identifier la victime, Mihaela Miloiu, une Roumaine de 18 ans, originaire des Carpates, puis d’interpeller en novembre 2017 un suspect originaire du Doubs qui avait été confondu par son ADN retrouvé sur le cadavre.
Ce dernier a toujours nié être l’auteur du meurtre reconnaissant simplement avoir transporté la victime dans sa voiture. Les faits, commis en Suisse à Sullens dans le canton de Vaud, ont donné lieu à une reconstitution il y a quelques semaines. L’auteur présumé des faits, un trentenaire, travailleur frontalier, actuellement incarcéré, doit être prochainement réentendu par le juge d’instruction de Besançon qui instruit l’affaire.
Quinze victimes de traite d’êtres humains
Cette enquête a connu un deuxième volet par le biais des enquêteurs de la brigade des moeurs de la police judiciaire de Lausanne (Suisse) qui ont entamé en 2016 des investigations dans le milieu de la prostitution roumaine.
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progrès 2020 12
Jura. Meurtre du Frasnois : le suspect renvoyé devant les Assises du Doubs
Cet habitant du Haut-Doubs nie toujours les faits. Il sera jugé en 2020 ou 2021 et risque la prison à perpétuité.
Un visage non-identifiable,
« démoli » par de nombreux coups. Longtemps, le
meurtre du Frasnois a été une impasse pour les enquêteurs.
Un an de travail aura été nécessaire pour mettre un nom et un visage sur ce
corps dénudé, découvert caché sous des feuilles par des bûcherons le
15 décembre 2016 en contrebas de la route départementale 39, dans une forêt
du Jura, près de la cascade du Hérisson. Il présentait 26
coups de couteau portés au niveau du flanc et des cervicales gauches mais
aucun n’avait été mortel. Ils étaient destinés à faire souffrir. Le décès avait
été causé par de multiples coups portés au visage le rendant méconnaissable.
Désormais l’affaire est close. Le
Parquet de Besançon vient de renvoyer devant
les Assises du Doubs, un habitant du Haut Doubs, âgé de 32 ans. Le procès
devrait avoir lieu en 2020 ou 2021.
C’est
un échange fortuit entre policiers
suisses du canton de Vaud et les gendarmes de la section de
recherches de Besançon alors qu’ils coopéraient sur une
autre affaire qui a permis de dénouer cet affreux fait-divers. Une large trace de sang et la carte
d’identité d’une jeune Roumaine Mihaela Miloiu, 18 ans,
retrouvées à Sullens,
près de Lausanne en Suisse ont permis aux enquêteurs de
renouer avec le fil de l’enquête après des appels à témoins infructueux et
la diffusion d’un
portrait-robot complété par une reconstitution du visage en 3D effectuée
à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN).
Personne n’avait signalé sa disparition survenue en novembre 2016 et l’ADN
transmis à une vingtaine de pays européens pour être comparé à leurs fichiers
n’avait pas permis de l’identifier.
Il nie toujours les
faits
Ce meurtre s’est
produit en Suisse dans un contexte de prostitution. Alexandre, un
frontalier qui travaillait à Lausanne a été confondu car il s’était
fait poser des points de suture à une main à l’hôpital de Pontarlier la
nuit de la disparition présumée de la jeune femme, le 29 novembre 2016. Lors de
sa garde à vue, ce père de famille avait expliqué s’être blessé après avoir
percuté un chevreuil qu’il aurait achevé à coups de poing. Mais son ADN
a été également retrouvé au Frasnois sur le cadavre de la jeune femme.
Cet agent de sécurité,
qui vit en concubinage, a reconnu avoir eu un rapport sexuel avec la jeune
prostituée roumaine mais nie toujours les faits. Il met en cause deux hommes
qui auraient agressé la prostituée avant de le contraindre à la transporter
dans le coffre de sa voiture de l’autre côté de la frontière jusque dans le
Jura où le corps avait été déposé.
Interpellé puis mis en examen et écroué fin
2017, l’auteur présumé des faits encourt la prison à perpétuité pour meurtre. Il
sera jugé en France puisque la France n’extrade pas ses ressortissants. Il
n’avait pas d’antécédent judiciaire et n’était pas connu des services de
police. Un profil de Monsieur-tout-le-monde qui avait singulièrement compliqué
le travail aux enquêteurs.
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Meurtre du Frasnois : un réseau de prostitution
démantelé
En partenariat avec
les autorités roumaines, des enquêteurs suisses ont démantelé un réseau qui agissait
en Europe. Une affaire qui avait débuté dans le Jura en décembre 2016...
En décembre 2016, le
cadavre d’une jeune femme mutilée, le visage défiguré et le corps transpercé de
26 coups de couteau, avait été retrouvé dans le Jura par des bûcherons en forêt
du Frasnois près de Champagnole et de la cascade du Hérisson.
L’enquête avait permis d’identifier la victime, Mihaela Miloiu,
une Roumaine de 18 ans, originaire des Carpates, puis
d’interpeller en novembre 2017 un suspect originaire du Doubs qui
avait été confondu par son ADN retrouvé sur le cadavre.
Ce dernier a toujours
nié être l’auteur du meurtre reconnaissant simplement avoir transporté la
victime dans sa voiture. Les faits, commis en Suisse à Sullens dans
le canton de Vaud, ont donné lieu à une reconstitution il y a quelques
semaines. L’auteur présumé des faits, un trentenaire, travailleur frontalier,
actuellement incarcéré, doit être prochainement réentendu par le juge
d’instruction de Besançon qui instruit l’affaire.
Quinze victimes de
traite d’êtres humains
Cette enquête a connu
un deuxième volet par le biais des enquêteurs de la brigade des moeurs
de la police judiciaire de Lausanne (Suisse) qui ont
entamé en 2016 des investigations dans le milieu de la prostitution roumaine.
Plusieurs Roumains suspectés d’être des proxénètes et qui naviguaient dans
l’entourage de la victime ont été identifiés et placés sur écoute. Ils
faisaient pression sur des compatriotes qui se prostituaient dans les rues. Ces
jeunes femmes étaient recrutées en Roumanie puis placées dès
leur majorité sur les trottoirs de Lausanne ainsi qu’en Italie, en
Allemagne et en Norvège sous la surveillance étroite d’un clan rom.
L’auteur principal, un Roumain de 34 ans, est soupçonné d’avoir exploité plus
de cinq prostituées. Neuf prévenus et quinze victimes de traite d’êtres
humains ont été identifiés. Les jeunes femmes étaient menacées et frappées
quand elles refusaient d’obéir…
L’argent était
réinvesti en Roumanie
Les souteneurs
confisquaient les gains qui étaient transférés en Roumanie via des agences de
transfert puis réinvestis dans des véhicules de luxe, des biens immobiliers et
parfois même dépensés dans des casinos.
La procédure a
débouché sur un vaste coup de filet exercé en Roumanie dans les comtés
d’Arges et de Maramures, à une centaine de kilomètres au nord de Bucarest, et
en Suisse à Lausanne à l’occasion de onze perquisitions. Elles ont permis
l’interpellation de quatre citoyens roumains, le 16 janvier dernier. Cinq
autres sont en fuite et font l’objet d’un mandat d’arrêt européen. Les biens du
réseau dont cinq maisons ont été saisis en vue d’une confiscation. Leur valeur
serait estimée à plusieurs millions de francs suisses.
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Source Le progrès
2020 12
Les faits tels qu’ils se sont enchaînés
15
décembre 2016
Découverte du corps de Mihaela Miloiu par deux bûcherons dans
la forêt du Frasnois.
Mi-décembre 2016
Découverte d’une tache de sang à Sullens (Suisse) et de la
carte d’identité de Mihaela Miloiu. C’est là que les faits pourraient s’être
produits, dans la nuit du 29 au 30 novembre2016.
Fin 2017
Les enquêteurs français partent en Roumanie, à la recherche
de la mère de la jeune fille, afin de comparer son ADN. Les résultats sont
concluants. La jeune fille de la carte d’identité est bien la victime retrouvée
dans les bois, Mihaela Miloiu, une
Roumaine âgée de 18 ans qui se prostituait en Suisse.
9 novembre 2017
Placement en détention provisoire d’un suspect, Alexandre
Verdure. Il est toujours détenu àla prison de Besançon.
Début 2018
Le suspect essaie de mettre fin à ses jours en détention.
Ancien gendarme réserviste, il était agent de sécurité dans la région de
Lausanne (Suisse), là même où Mihaela Miloiu se prostituait. Mis en examen pour
meurtre, il nie toujours les faits, même s’il avoue avoir transporté le corps.
9, 10 et 11 décembre 2020
Procès d’Alexandre Verdure devant la cour d’assises du Doubs à Besançon.
La peine maximale
encourue pour meurtre a été demandée par l’avocat général, ce vendredi, lors du
procès du Frasnois aux assises du Doubs. Les deux avocats de la défense, Mes
Huot et Cormier, ont eux rappelé les zones d’ombre et de flou subsistant dans
l’affaire. Verdict attendu dans la soirée
Tout accuse Alexandre Verdure d’avoir tué Mihaela Miloiu », lance l’avocat général, qui va requérir 30 ans, soit la peine maximale encourue pour meurtre. Et d’énumérer les éléments à charge : la téléphonie, l’ADN, le fait qu’il ait tout jeté, le portable et les vêtements de la victime, et jusqu’au couteau qui a servi au meurtre… Il a tout mis en œuvre pour éviter qu’on remonte jusqu’à lui. » L’accusation y ajoute « les incohérences de sa version invraisemblable » et les expertises psychiatriques accablantes pointant l’« extrême dangerosité » de l’accusé.
« Les
proxénètes n’auraient pas tué la poule aux œufs d’or ! »
La thèse d’un assassinat « pour l’exemple » commis
par les proxénètes ? Le ministère public l’a battue en brèche :
« Lorsque son souteneur l’emmène en Suisse, c’est pour gagner plus –
l’équivalent de 20 € la passe en Roumaine, 100 francs suisses à
Lausanne – mais aussi pour ne plus être sous surveillance. S’ils s’étaient sus
sur écoute, ils n’auraient jamais décrit certaines violences à l’encontre des
filles qui les faisaient tomber sous le coup de la loi en Suisse. Ce sont des
brutes oui, mais pas des tueurs comme en témoigne le cas d’une prostituée qui a
fugué pour rentrer ouvrir un petit commerce en Roumanie, sans être inquiétée.
Qui plus est, le salaire moyen en Roumanie est de 300 €. En Suisse, en
réalisant 5 à 6 passes en moyenne en semaine, et jusqu’à 15 le week-end, une
‘’fille’’ rapporte plus du double par jour. Les proxénètes n’auraient pas tué
la poule aux œufs d’or
Les portables des proxénètes ne bornent pas à Sullens
Et si le chef du réseau avait appris
qu’elle comptait partir ? « Le soir même, peu avant le meurtre, il
l’appelle pour lui demander si elle souhaite qu’ils l’attendent pour dîner.
Elle refuse en disant qu’elle veut continuer à travailler. Sans compter que
tous les portables des proxénètes bornent à Lausanne, pas à Sullens, où la
victime a été tuée, et qu’ils s’inquiètent de sa disparition les heures
suivantes. »
J’ai dérapé, mais ce n’était pas
ma volonté »
L’avocat général Manteaux l’interpelle
sur sa « non-intégration de la loi », pointée par l’expert
psychologue. « Pour quelqu’un qui a été sapeur-pompier volontaire,
auxiliaire ambulancier et gendarme réserviste, je ne comprends pas ses
conclusions », répond l’accusé.
"Rappelant alors
que la dissimulation de cadavre victime d’un homicide est punissable de 2 ans
d’emprisonnement et l’obstacle à la manifestation de la vérité en détruisant
des preuves en fait encourir trois, l’accusation lui lance : « Vous
ne pensez pas que vous avez dérapé ce 30 novembre 2016 ? ».
Alexandre Verdure reprend sa respiration. Puis répond : « Si, mais ce
n’était pas ma volonté ».
Elle
a payé pour toutes ses frustrations et ses échecs »
Auparavant, pour la partie civile, Me Jacquenet-Poillot avait évoqué
le parcours de la victime, « qui n’aura connu des hommes que le
mensonge, le vice et les violences » et sera passée « d’un
manipulateur (N.D.L.R son ‘’lover-boy’’ devenu son souteneur’’) à la rencontre
d’un psychopathe. » Psychopathe sur l’identité duquel il a dit n’avoir
« aucun doute » : « C’est bien sur le regard fou de M.
Verdure que Mihaela a fermé les yeux pour toujours. » Car l’avocat en a la
conviction : « Lorsqu’elle lui reproche d’avoir enlevé son
préservatif, cela lui est insupportable. Il perd pied. C’est la fureur :
elle va payer pour toutes ses frustrations et ses échecs. Et elle va payer
cher. »
Les avocats de la défense vont maintenant plaider l’acquittement.
La défense
plaide l’acquittement
« Trente ans d’emprisonnement, quand on a 33 ans, c’est une
élimination de la société, une mort sociale », estime le bâtonnier Huot,
avocat de la défense, en référence à la peine que vient de requérir l’avocat
général. « Mais quand on réclame trente ans, on ne se base pas sur des
hypothèses ! ». Et d’évoquer les zones d’ombre et les flous
persistant dans ce dossier. En rappelant les différentes fois où les experts
ont estimé « possibles » des hypothèses avancées par la défense.
« Et le mobile ? Quel mobile aurait-il eu de tuer la
victime ? », interroge l’avocat.
Deuxième défenseur, Me Cormier fait chorus en pourfendant
les expertises psy : « Que penser de ces experts qui partent du
résultat, le crime, pour refaire l’équation ? Cela ne vaut rien. Ce serait
pertinent s’ils ne savaient rien de l’affaire et pointaient chez l’accusé des
éléments qui pourraient correspondre avec les faits qui lui valent sa mise en
cause. Or là c’est l’inverse. » Le couteau ? « L’expert l’a
confirmé, il s’agissait plutôt d’un couteau à double tranchant, un couteau de
voyou, pas un couteau suisse comme ceux d’Alexandre Verdure. » La
thèse de la frustration sexuelle comme détonateur ? « Mais le rapport
est allé à son terme, comme en attestent les éléments ADN ! »
Selon lui, le fait que le chef des proxénètes l’ait appelée pour
lui demander si elle voulait revenir dîner, n’était pas pour se soucier d’elle
comme le pense l’avocat général, mais peut-être pour lui tendre un traquenard
car elle avait dit deux jours plus tôt à sa mère qu’elle voulait fuguer. C’est
une possibilité mais on ne l’a pas explorée.
Au terme de sa plaidoirie, Me Huot a lancé : « Vous allez
délibérer et revenir quand vous aurez jugé. Mais demandez-vous si vous aurez
rendu la justice. » Le jury s'est retiré. Verdict attendu dans les heures
à venir.
20 ans de réclusion pour le crime du Frasnois
Alexandre Verdure a été reconnu coupable
du meurtre en Suisse de la prostituée de 18 ans dont il avait reconnu avoir
transporté et caché le corps en forêt, près des cascades du Hérisson, en
novembre 2016. L’accusation avait requis 30 ans et la défense plaidé
l’acquittement.
P.L.