EGLISE EDIFICES RELIGIEUX



EGLISE  DE LE FRASNOIS














Préambule       

Jusqu’en 1696, la commune ne possédant pas d’église et dépendant de la paroisse de Loulle, les villageois se rendaient aux Prés-Marion (clairière au-dessus du Vernois) et percevant le son des cloches de Loulle, suivaient les principaux moments liturgiques de la Messe.







ACTE DE FONDATION

 Copie de la démembration du Franoy d’avec Chateauneuf   01 décembre 1716 PERRIN NEUF

 Extrait des registres de l'archevêché de Besançon

 François Joseph de Gramont par la grâce de Dieu et du Saint-Siège Apostolique, archevêque de Besançon. Prince du Saint empire.

 Savoir faisons qu’ayant vu et attentivement examiné les actes suivants, particulièrement la requête à nous donnée au lieu de Nozeroy dans les cours de la visite générale de notre diocèse le premier juin de la présente année par les habitants et communautés de Narlay et du frasnois qui auraient  ……  que dans ce dernier lieu il y a une église fondée le 17 février de l'an 1586 par Hugues Mouillard, dans laquelle le sieur Jean-Pierre Amey prêtre qui en été par nous pourvu, est obligé de faire tous les offices divins les dimanches et les fêtes comme dans une église paroissiale suivant ladite  fondation faites en faveur desdits  habitants et en considération de la distance considérable qu’il y a depuis Narlay et Franois au Chateauneuf  qui est  de cinq quarts  de lieu par un chemin entrecoupé de rochers dans un bois d’haute futaye ce qui joint à l'abondance des neiges tombantes  dans ce pays de montagnes pendant l'hiver qui y dure fort longtemps rend le chemin entièrement difficile et même impraticable selon qu'il en constoit par les procès-verbaux des sieurs doyens  Lombarde et Gourmand qui en ont fait la visite par nos ordres et par les obstacles à faire le trajet de ledit  lieu à celuy de Châteauneuf, il serait arrivé que plusieurs personnes sont mortes sans sacremens  de manière que l'on était dans les cas que les canons et les conciles demandent pour obtenir un démembrement de tout même qu'il était juste que lesdits Narlay et Franois jouissent du bénéfice de la fondation d d’Hugues Mouillard aquoy ils n’avaient pu parvenir par les oppositions que le sieur curé du Châteauneuf y avait apporté pourquoy ils nous ont suppliés d'ériger ladite Église ou chapelle du franois en paroissialle officielle pour être desservie comme telle que le curé qui y sera établi sous la soumission de lui fournir un supplément pour portion congrue au cas les revenus de ladite fondation ne suffiraient pas pour ladite pension ; notre ordonnance mise sur la requête quelle se voit communiquée à toute partie intéressées pour y répondre dans les délais de l’ordonnance et y être ensuite par nous pourvu comme de raison, les actes de signification qui en ont été faites les 31 juillet et 20 août derniers au Sieur Philibert Etiévant prêtre curé de Châteauneuf et a ses paroissiens,  au sieur du ROUGNON chargé des affaires de Monsieur l'Abbé de Balerne patron de la cure, et au prieur et religieux  dudit Balerne comme décimateur avec le dit sieur abbé dudit Chateauneuf . les réponses données à ladite requête en démembrement tant par ledit Sr abbé Etievant que par ses paroissiens de Chateauneuf le dix-huitième  dudit mois d’août plusieurs actes concernant des difficultés que ledit sieur curé Etievant  a eu pardevant nous avec  lesdits de narlay et de franoy  le par des demandes et prétentions respectives  entre autre celle que  ledit sieur Etievant aurait formé par requête du 18  octobre 1709

tendante a ce qu’il  nous plut  ordonner que l église  ou chapelle  du franoy se voit desservir par luy et par ses successeurs curés du Chatenauneuf, et parmy lesquelles pièces sont deux décrets rendus par le Seigneur archevêque notre prédécesseur  les  16 avril 1596 et 20 Août 1697 les répliques des habitants de narlay et du franoy auxdites réponses du sieur curé et les paroissiens de Châteauneuf signifiées le 16 septembre dernier le procès-verbal de visite que le sieur Lombarde aurait faite le 12 janvier 1711 en qualité de notre doyen de Montana et ensuite de notre commission du  1 octobre 1710, par lequel. Le procès-verbal  il constate que  ledit sieur Lombarde  aurait employé  5 quarts  d’heure pour aller de Châteauneuf au franoy, par le chemin ordinaire  quoique monté sur un cheval qui avançait beaucoup et  qui était accoutumé à ce chemin que d'ailleurs, il n'y avait pas de neige sinon à côté du chemin, dans le bois de haute futaye qui continue le long de la route jusqu' au dessus dudit village du Franois que  ledit chemin est toujours très fâcheux et presque impraticable par les rochers dont il est entrecoupé, principalement pour les vieillards, femmes enceintes et enfants,

l’acte passé pardevant Manteau, notaire royal le 13 août de la présente année par lequel les Prieur et Religieux de Balernes consentent au démembrement demandé par lesdits habitants de narlay et du franoy sous la condition toutefois exprimée audits actes par lequel sieur Jean-Pierre Amey chappelain du Franoy

consent aussi que l'église dudit  lieu serve pour l'Église paroissiale et que les revenus qui en dépendent soient appliqués tant pour la pension congrue du curé à établir, que tout supplément qu'il pourrait prétendre, sans que lesdits religieux de Balerne en puissent être recherchés ;

une amodiation faite par devant ETIEVANT notaire le 24 mai 1712 par le sieur Amey à Jean Maillet d’'une grange dite du vernoy dépendante de ladite chapelle et pour le terme douze années à raison de 220 francs par chacune d’ycelles,

autre bail reçu dudit Etiévant le 23 novembre de l’an 1712 pour le terme de six ans d’une autre grange située rière le territoire du Frasnoy aussi dépendante de ladite chapelle à raison de 200 francs annuellement, et dans lesquels baux ne sont pas compris  douze ouvriers des vignes situes au vignoble de Conliège et des prés dépendants encore de la chapelles du Franoy, la procuration des habitants et communauté de ce lieu de Narlay et Franoy du 15 septembre dernier recrié( ?) d’Olivier, notaire au sujet de la demande pour le démembrement duquel  il s’agit. Tout ce qui sait avoir considéré,

 Nous, l'archevêque prenant égard à la justice des motifs pressants par lesquels les habitants du Frasnoy et de Narlay ont établis leurs prétentions qui ne tendent qu'à la gloire de Dieu et au salut des peuples habitant lesdits lieux, et voulant user en cette rencontre du pouvoir qui nous est délégué tant par les dits Canons et les conciles que par l ‘édit de la juridiction ecclésiastique dans le temps de notre visite générale de notre diocèse ; nous avons démembré et désunis comme nous démembrons et désunissons et séparons par les présentes, lesdits lieux de Narlay et Franoy de l'Église paroissiale du Châteauneuf.

 En conséquence, nous érigeons en église paroissiale et indépendante l’église ou chapelle du franoy pour y célébrer au temps à venir les offices divins et y faire toutes fonctions pastorales  de même que dans les autres même églises de notre diocèse, conformément à nos statuts synodaux leur permettant à cet effet d’y mettre un tabernacle pour y reposer le saint sacrement de l'autel devant lequel il y aura une lampe qui éclairera jour et nuit sans discontinuation suivants nosdits  statuts,  de plus y ériger des fonds baptismaux et de se pourvoir d’un cimetière. Déclarons que les revenus de la Fondation ci-dessus énoncée faite par Hugues Mouillard, le 17 février 1586 seront employés pour la pension congrue du curé qui se fera établi audit franoy et par nous nommé pour la première fois, et à la suite par l'abbé de Balerne, patron de la cure de Châteauneuf, lorsque la vacance en arrivera dans les mois des patrons ecclésiastiques et au cas lesdits revenus ne suffiraient pas pour ladite pension , il y sera supplée suivant les ordonnances et édits royaux de même qu’à celle dudit curé de Châteauneuf. S’il se trouve qu’il n’aye pas sa pension congrue par le moyen dudit démembrement ( disons enfin que lesdits habitants du Franois et de Narlay seront obligés de fournir pour tout leur cotepart des réparations de l'église et sacristie de Châteauneuf et autres auxquelles ils peuvent être tenus de droit  s'il se reconnaît qu’il y en ait à faire  lorsque visite aurait été faite de leur état présent, après quoy ils en demeureront pour toujours déchargés)

Interposant sur ce que dessus notre autorité ordinaire par notre présent décret donné à Besançon sous notre scel et en notre palais archiépiscopale le premier jour de décembre l’an 1716.

signé à l'original F. J. De Grammont, archevêque de Besançon.


HISTORIQUE – ETAPES DE LA CONSTRUCTION ET REMISE EN ETAT

Sur parchemin de l’acte de fondation (testament de Hugues Mouillard) est conservée dans le petit fonds de la paroisse de Loulle (195G) mais il est très sale et effacé. Une copie de sa publication, sur papier, du XVIIIe siècle est présente dans le fonds de la paroisse de Frasnois (162G) non classé, bien plus lisible et contenant l’acceptation des legs faits par ledit Mouillard par leurs bénéficiaires. Par ailleurs est conservée la copie de l’acte d’érection de la chapelle du Frasnois issue de ladite fondation, en église paroissiale par l’archevêque de Besançon, François Joseph de Grammont, le 1er décembre 1716

1716 : don conséquent de Hugues Mouillard, habitant du Frasnois écrasé par son âne en allant suivre la messe aux Prés-Marion, au curé de Loulle en vue de la création d’une chapelle (identique à celle de Loulle) au Frasnois avec un cimetière. La dite chapelle fut érigée en cure avec Narlay pour desserte et la Fromagerie ;

1680 – 1690 : la première chapelle constitue la partie centrale de l’église actuelle ; le toit de l’église était fait de pierres plates, extraites d’une carrière au Raffourg ;
1720 – 1730 : construction du presbytère attenant à l’église ;
1762 : construction du clocher à toiture quadrangulaire, en héritage semble- t-il de l’empire autrichien, notamment de la maison des Habsbourg. 
1780 : don d’une cloche d’un poids de 250 kg, poids trop minime d’après le fondeur pour que le son soit audible d’assez loin) ;
1859 : Acquisition d’une seconde cloche (maisons trop éparses dans le village et hameaux éloignés de La Fromagerie et Narlay) de 775 kg reconnue à l’unanimité « belle, bonne et pas trop grosse».
1890 : décoration intérieure de l’église (nef et chœur surchargés de motifs au pochoir polychromes, statues de goût saint sulpicien)
1905 : étude de la réfection du clocher par M. Jules PELLETIER, architecte, à l’initiative du conseil municipal ; maire Herman FELIX
1907 : le remontage de l’horloge et la sonnerie de midi sont mis à prix par adjudication pour la somme annuelle de30 Fr ; l’adjudicataire sera tenu de graisser l’horloge avec de l’huile spéciale pour les rouages et de l’huile ordinaire pour la cloche !!!
1925 :  abandon du presbytère. Le curé viendra de Bonlieu en auto : une Treffle puis une Mathis.
1934 électrification de l'Église pour Noël 
1953 : Électrification du système de carillons à l’initiative à l’initiative du conseil municipal ; maire Léon BLONDEAU.
1955 : rénovation complète de l’Église : retour à la sobriété, murs crépis tons pierre, disparition des statues au goût douteux, nouvel autel en pierre de Molinges* disposé pour la liturgie face au peuple, vitraux du chœur représentant la Croix sur le monde. (Molinges* village du Haut-Jura)
1965 : appel à un artisan verrier, Jean Villemey de Doucier, pour remplacer les vitraux par des verrières aux couleurs éclatantes. Les matériaux utilisés sont en dalles de verre.
1981-1982 : restauration des 3 tableaux de l’Eglise
2016 : réfection à neuf de la charpente et tuiles du chœur de l’Eglise ; pose d’une porte sécurisée et d’une caméra à la sacristie. Réflexion sur la remise en état de la statue de St Claude.
2021 réfection de la peinture de l'Eglise et de la sacristie
2022 réfection du tableau Saint ROCH

LES VITRAUX

Grand vitrail à gauche du chœur
Grand vitrail à droite du Chœur
L'eucharistie
Sur le même côté droit que l’eucharistie, on devine la couronne du Christ d’où tombent des gouttes de sang (dalles rouges). C’est la réconciliation avec Dieu le Père, le pardon.
Côté gauche de l’église , au-dessus du baptistère (marbre du XIXe siècle), le vitrail évoque l’Esprit saint, stylisé sous forme de colombe d’où tombent des traits de feu sur les Apôtres. 
·        A la montée de l’escalier, voilà la rédemption du monde : la Terre avec la Croix du Christ en son centre, est comme une comète irrésistiblement attirée vers Dieu.
Quand le soleil traverse le grand vitrail du chœur et les deux petits du côté droit, toute l’Église baigne dans une lumière aux mille couleurs, éclairant merveilleusement l’édifice.
Les trois jets symbolisent l’incarnation du Christ et l’évangélisation du monde. La partie inférieure représente l’humanité ; s’y trouvent insérés la croix et 12 petits carreaux rouges, évocation des 12 apôtres.


’est la Parousie (retour du Christ à la fin des temps) ; la résurrection des martyrs se concrétise par des sortes de flammes rouges pointées vers le ciel, alors que dans le bas, les petits carreaux bleus et mauves représentent l’humanité dans sa diversité.




 Au centre, les trois lettres JHS (Jésus sauveur du monde). Les trois poissons font référence à l’Évangile.

RECOLEMENT DES OBJETS DE CULTE

M. Jean-François Ryon, conservateur des Antiquités et Objets d'Art du Jura, est venu le 12 août 2013 pour procéder au récolement des objets de l’église.
D'anciens vêtements sacerdotaux et des objets religieux en mauvais état seront inspectés plus tard ;
Des tableaux, des stations de chemin de croix et la statue de St Joseph avaient été descendus dans la salle paroissiale en 2000.
Sur le mur du fond du chœur de l’église, les trois tableaux sont toujours présents. Ils sont attribués, pour les deux latéraux, à un peintre d'origine napolitaine.    

La statue-reliquaire  de St Claude est du 18eme siècle ; elle est en bois peint polychrome

Ont également été remarquées les statues de la Vierge et de St Joseph, par Grappe, un sculpteur local


CIBOIRE, CALICE
















Ciboire au nœud orné de fruits et feuilles d'acanthe, au pied à frise de feuilles d'acanthe ajourée, argent et argent doré
Calice à décor de médaillons et réserves aux épis de blé et grappes de raisin, frises de perles, de feuilles ou de godrons, argent doré

LES TABLEAUX  


La tradition veut que cet ensemble soit une donation d’une famille aisée  de Chatelneuf (famille MOUILLARD).
Guérison ou Résurrection  par le Christ. Inspiré par l’école italienne du Maître Caravage. 
La résurrection de Lazare, huile sur toile
La Crucifixion, huile sur bois ; après restauration

Le retour de l'enfant prodigue



le Fils prodigue est l'une des paraboles les plus connues de Jésus de Nazareth, également appelée parabole du Fils perdu, ou de l’Enfant prodigue ; on lui préfère quelquefois le titre de Père prodigue, Fils retrouvé, ou parabole du Père et des deux fils...

Cette parabole est l'image du retour de la brebis égarée, et aussi de la repentance. L'histoire se trouve dans l'Évangile selon Luc 15:11–32 du Nouveau Testament, où elle est la troisième et dernière partie d'une trilogie, immédiatement précédée par les paraboles de la brebis égarée et de la femme à la drachme perdue. La parabole met en scène trois personnages : le père ; le fils aîné, qui suit les commandements de son père ; et le deuxième, le fils prodigue, qui lassé part à la découverte du monde. Après avoir dilapidé sa fortune, il se retrouve sous le joug d'un autre maître, plus dur, qu'il finit par abandonner pour retourner vers son père riche et doux. 

Celui-ci, heureux du retour de son fils, lui prépare une fête, ce que l'ainé ne comprend pas. La parabole se finit sur l'explication du père : « Il fallait festoyer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et il est vivant, il était perdu et il est retrouvé », remarque en parallèle avec la conclusion de la brebis égarée  : « Je vous le déclare, c'est ainsi qu'il y aura de la joie dans le ciel, pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de repentance».





LES PRINCIPAUX ABBES DE LA PAROISSE DU FRASNOIS DE 1860 A 1918




Abbé Jean-Pierre AMES erreur de gravage AMEY, né en 1652 ; premier curé de la paroisse de 1680 à 1730

Décédé en 1738 ; Repose dans l’église du Frasnois avec, à ses côtés, son frère François, curé à SUPT Abbé Claude GRAPPE, né en 1656 ; curé de la paroisse de 1730 à 1741

Décédé en 1741 ; Repose dans l’église du Frasnois
Abbé François-Joseph MAITRE, né en 1718 ; curé de la paroisse de 1745 à 1794

Décédé en 1794

Abbé CARTAUX, né en 1760 ; curé de la paroisse de 1795 à 1813

Abbé Jean-François BLANCHARD, né en 1750 ; curé de la paroisse de 1814 à 1827

Le Père Jean-François BLANCHARD et la création du Petit Séminaire de Vaux il y a 200 ans

Le diocèse de St Claude, nouvellement recréé en 1822, va devenir propriétaire du cloître du prieuré de Vaux. Ce prieuré, qui comptait 12 religieux, avait été supprimé à la Révolution, puis victime d’un incendie en 1791.

Martial VALLET, ancien élève de Vaux et longtemps maire du Frasnois (Jura), aidé par le P. Armand ATHIAS, viennent de retrouver quelques détails dans les archives paroissiales et sur une pierre tombale visible dans l’église du Frasnois.

Ils ont ainsi découvert que les anciens cloîtres de Vaux furent acquis en en 1817 au moyen d'un leg fait par Jean-François BLANCHARD, curé du Frasnois, pour servir d'école secondaire ecclésiastique. Cette acquisition a été concrétisée par l'évêché de Saint-Claude devenu propriétaire en 1824 il y a 200 ans. l

Martial VALLET cite le bulletin de la Société d’Agriculture, Sciences et Arts de Poligny (Jura) honorée du Patronage de S. A. I. Mer le Prince NAPOLÉON 4ième année 1863.

L’abbé Jean-François BLANCHARD est né le 13 septembre 1750 à Poligny d’une famille de vignerons. Après avoir été curé du Frasnois durant 18 ans, il est décédé le 25 décembre 1827 à Le Frasnois.

Son père, Claude-Antoine BLANCHARD, né vers 1700, est décédé le 24 mai 1757 à Poligny, à l'âge d'environ 57 ans. Il s’était marié le 4 février 1720 à Saint-Lothain avec Jeanne Thérèse GUERILLOT. Ils ont eu 5 enfants dont Claude-Antoine, Jean-Antoine, Pierre-Joseph, prêtre, docteur en théologie,  Claude-François, praticien ou procureur à Besançon, et Jean-François, prêtre. 

Sur la pierre tombale de l’abbé enterré dans l’allée centrale de l’église du Frasnois, on peut lire la formule de reconnaissance des paroissiens « PASTEUR ZELE, BIENFAITEUR DU DIOCESE, CHERI DE SES PAROISSIENS ».

Armand ATHIAS ajoute, à propos de Jean-François BLANCHARD, que c’est ce qui en est dit dans le livre de Jean-Luc et Joseph BECU (Le clergé jurassien face à la Révolution française 1789-1799). Il cite (Tome II, p. 195) un passage du chapitre consacré à l’année 1799 : « Jean-François BLANCHARD de Poligny, prêtre insermenté, demande à être autorisé à rentrer chez lui, car il prétend n’avoir pas été fonctionnaire public et ainsi à ne pas avoir été astreint au serment. Avant de statuer, l’administration centrale demande au Directoire de Poligny de lui fournir des renseignements sur la conduite morale et politique du pétitionnaire. Nous ne connaissons pas la suite ».

Pour l’instant, c’est tout ce qu’il peut en savoir. Le fait qu’il soit dit « insermenté », c’est-à-dire n’ayant pas prêté le serment à la constitution civile du clergé, correspondant bien à l’inscription sur la tombe « toujours soumis à l’Eglise Catholique ».  La vitalité religieuse du secteur peut sans doute être mesurée par le nombre important de ses enfants devenus prêtres ou religieux.


Abbé Gabriel GIBOZ, né en 1786 ; curé de la paroisse de 1828 à 1835
Décédé en 1836

Abbé Pierre-François CHEVASSINE, né en 1781 ; curé de la paroisse de 1835 à 1860

Abbé Joseph-Aimé BRIDE-ETIEVANT, né en 1813 ; curé de la paroisse de 1860 à 1862
Abbé Jean-Claude GROZ, né en 1827 ; curé de la paroisse de 1863 à 1865
Abbé Albert GROS, né en 1806 ; curé de la paroisse de 1865 à 1866
Décédé en 1866 ; Repose dans l’église du Frasnois

Abbé Jean-Placide GIRARDOT, né en 1808 ; curé de la paroisse de 1866 à 1871

 Abbé Placide-Alphonse LANCON, né en 1807 ; curé de la paroisse de 1871 à 1874              

Date décès inconnue

Abbé Joseph-Alix MOUTOTE, né en 1845 ; curé de la paroisse de 1874 à 1878

Abbé Léopold-Joseph VAUCHEZ, né en 1852 ; curé de la paroisse de 1879 à 1884
Date décès inconnue

Abbé Jean-Édouard ETIEVANT, né en 1822 ; curé de la paroisse de 1884 à 1888
Décédé en 1888

Abbé Émile-Arthur LOYE, né en 1859 ; curé de la paroisse de 1889 à 1904 ; 
Fondateur de l’institution privée de filles qui deviendra le Nid des Merles ;
Date décès inconnue

Abbé Émile LARCHER, né en 1871 ; curé de la paroisse de 1904 à 1918
Date décès inconnue

Les derniers curés de BONLIEU, administrateurs successifs du FRASNOIS ont été de 1919 à 1998 

les abbés PASSOT, LAMBLIN, DELAUTEL, GENTET (1911-2000),

MAILLET, BOURGEOIS ET PAUL GRESSET (de 1962 à 1998)


Le Père Paul Gresset (1924-2019)

Né à Courvières (Doubs) le 2 janvier 1924, le P. Paul Gresset a été ordonné prêtre le 29 juin 1956 en l’église de Mont-sous-Vaudrey.

D’abord nommé vicaire à Arbois, il est nommé l’année suivante vicaire économe des  paroisses de Bonlieu et du Frasnois.

En 1962, Mgr Claude Flusin le nomme curé de Bonlieu.
En 1994, suite à « Paroisses 2000 », il devient curé de la paroisse nouvelle de Saint Bruno des
Lacs, laquelle regroupe les anciennes paroisses de Bonlieu, Denezières et Le Frasnois.
De 1998 à 2013, le P. Gresset prend sa retraite à Clairvaux les lacs.
En 2013, il gagne la maison de retraite de Vannoz. C’est là qu’il décède le 4 juillet 2019.
Le Père Paul Gresset sera inhumé le 9 juillet à Denezières.

1940 A partir de juin 1940, Le Frasnois est en zone libre, mais pas La Chaux des Crotenay.

 Le Frasnois est alors rattaché à La Chaux du Dombief.

 Le père Paul Gentet désert la paroisse du Frasnois.

Il s'avait dire qu'il avait traversé le lac D'Ilay avec tout les moyens de locomotion de l'époque.

1945  Après guerre, Le Frasnois est rattaché à Bonlieu et est desservi successivement par les pères Guy  Maillet, Bourgeois et  Paul Gresset. A ce moment là, la paroisse du Frasnois est rattaché à la nouvelle paroisse Saint Bruno des Lacs

1957 . Au moment du départ en retraite de l'abbé Paul Gresset, la paroisse est rattaché à celle de Notre Dame de L'Isle ( Clairvaux).

2020  A ce moment là, la paroisse est desservi par l'abbé Robert Chauvin décédé au printemps 2020 aidé par le père Jean Marie du Sénégal,

 puis par le père Raphaël Outhier, le père Chauvin le secondant car en retraite.

Ensuite ce fut le père Grégoire Fay du Sénégal toujours aidé par le père Chauvin.

Au départ de ce dernier le père Chauvin est tout seul jusqu'au retour du père Outhier pour quelques mois.

A son départ, c'est le père Daniel Lagnien aidé successivement par l'abbé Robert Chauvin,

2021  puis par le père Armand Athias qui dessert le Frasnois jusqu'à la fin Août 2021 et le départ en retraite de l'abbé Lagnien.

2022  Depuis, c'est l'abbé Marc-Auguste Nyouky qui est curé doyen du secteur de Clairvaux aidé par le père Armand Athias.

Depuis le premier septembre 2022, le doyenné de Clairvaux comprend les paroisses de Notre Dame de L'Isle (Clairvaux), Bellerive sur Ain ( Pont de Pointe), Saint Bruno des Lacs (Bonlieu) Saint Sorlin ( Doucier) et Notre Dame des Buis et Sapins (Moirans) soit environ 25 églises paroissiales.



LES CLOCHES DE L’EGLISE


Petite cloche :

JE M’APPELLE FRANCOISE JEANNE AIMEE

J’AI EU POUR PARRAIN MONSIEUR ARISTIDE ROY-NALTAY
ET POUR MARRAINE MADAME AIME GRAPPE NEE MARIE-MARGUERITE BELOT, RESTAURATEURS
MONSIEUR HERMAN FELIX ETAIT MAIRE DU FRASNOIS
ET MONSIEUR L’ABBE F. LARCHER, CURE DE LA PAROISSE
DONNEE EN 1780 – REFONDUE EN 1906
FERDINAND FARNIER FONDEUR A ROBECOURT – VOSGES
(Poids : 400 Kg environ ; note do)




Grosse cloche :




MON NOM EST MARIE-REINE

J’AI ETE BENITE PAR Mr CHARLES AUTHIER, CURE DE CLAIRVAUX
J’AI EU POUR PARRAIN Mr PIERRE-FRANCOIS CHEVASSINE, CURE DU FRASNOIS
ET POUR MARRAINE Mme REINE ANDRE
Mrs CLAUDE AUCTIN MONNOYEUR, MAIRE
ET JOSEPH VICTORIN FELIX, ADJOINT
FRANCOIS HUMBERT FONDEUR A MORTEAU
– 1859 –

(Poids : 750 Kg environ ; note fa)












HORLOGE (mécanisme)



Réalisé ou  monté par Arsène Cretin de Morbier

















LE COQ DU CLOCHER   

Le coq, symbole du reniement de Saint-Pierre, sert généralement de girouette.

PLAQUE COMMEMORATIVE  A L’ENTREE DE L’EGLISE
A LA MEMOIRE DES ENFANTS DE LA PAROISSE MORTS POUR LA FRANCE
En quittant l’édifice, on peut encore jeter un dernier regard vers ce bâtiment original avec la robustesse de ses murs, leur épaisseur, et surtout leur assise à même le sol,  la pierre, le rocher sans fondations, comment ne pas évoquer « Tu es Pierre, et, sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise, et les forces du mal ne pourront rien contre elle ». 

















LE CIMETIERE


Sans aucun doute, conformément aux coutumes, ce champ de repos, le bien nommé, solidement ancré au côté nord de l’Eglise, date de la  construction du sanctuaire.
Le 10 septembre 1861, le conseil municipal « considère que la clôture n’est pas dans un état convenable et qu’il est nécessaire de refaire le mur côté Nord et du couchant ».

La réfection est réalisée en 1863   Plus tard, M. PELLETIER*, architecte de la commune réalisa de nombreux travaux de protection au même mur. PELLETIER* cf monument aux morts, château d’eau et fontaines.

Dès 1902, Jules ETIEVANT s’engage à creuser les fosses pour 6 Fr et fabriquer les cercueils pour 6 Fr.

En 1906, le mur d’enceinte nécessite des réparations urgentes ; un montant de 800 Fr ayant été budgété, les travaux seront réalisés en 1907.
·        En 1910, c’est le mur du jardin du presbytère qui doit être reconstruit sur environ 30 m, à raison de10 Fr/m2 y compris la couverture de laves scellées à la chaux lourde.
Le 17 décembre 1925, le conseil décide d’étudier et d’appliquer un règlement d’organisation au cimetière.
En 1925 et 1930, le conseil vote 300 Fr annuels  pour le gardiennage de l’église et du cimetière pour une période de 3 ans.
En 1927, le régime des concessions est fixé ainsi
 Concessions temporaires :          15 Fr,
Concessions trentenaires :         50 Fr,
Concessions perpétuelles :         500 Fr.

Dès 1933, règlementation de l’entretien du cimetière

Chaque année, le cimetière sera nettoyé des herbes et branchages qui nuisent ; l’herbe sera enlevée 2 fois par an (fin mai et courant août suivant besoins). Les branchages seront enlevés une fois par an. Le prix annuel de l’entretien est fixé à 25 Fr ;
Creusage : l’entrepreneur creusera, dès que sonne le glas,  toutes les formes nécessaires et suivra le plan d’aménagement du cimentière qui lui sera fourni  par le maire.
Le prix : 39 Fr.  Ce marché, valable pour 3 ans, est signé par Gabriel MONNOYEUR.
En 1936, le Conseil accepte en principe la proposition de contrat à passer avec l’administration des pompes funèbres de Champagnole pour la concession à cette administration du service des inhumations, conformément aux lois en vigueur.
Toutefois, la durée du contrat qui est proposée pour 10 ans devra être ramenée à 3 ans avec clause de tacite reconduction ;

CALVAIRES ET NOTRE DAME DU SACRE CŒUR

Quatre croix, 
deux de pierre, deux de fer, jalonnent la route,

côté gauche,  de  l’entrée du  village –après la maison de Roger et Juliette BLONDEAU, jusqu’au sommet du «Rochat».
Erigée en  1825, aussi  jolie que curieuse, la première se compose d’une grande assise cylindrique plate, d’un socle pyramidal fuyant, surmonté d’une remarquable croix de fer forgé, le sommet et les extrémités des bras se terminant par une gracieuse fleur de lys finement travaillée avec  dans son centre un « double cœur convexe » On peut lire cette inscription énigmatique :
Dieu recommande la charité
N D M D E  B  S E C
1825
Ave Maria !

Erigée en 1832, près de l’église, enchâssée dans le solide mur du cimetière, tout à l’ombre du vieux tilleul, et plus jeune que lui, s’élance la Croix de pierre, colonne funéraire perchée sur son haut piédestal. Côté route, on peut lire sertie dans la couronne d’épines, la phrase liturgique :
Salut ô Croix
Il faut pénétrer dans le champ du repos, pour en savoir davantage :
Ici reposent les corps

Erigée en reconnaissance du départ des Prussiens, à la croisée des chemins, face à la grande fontaine (à côté de la maison de Jean-Luc et Christiane FELIX), une croix en fer, toute simple, plantée dans solide bloc de pierre cubique ; rien de spécial ne la caractérise.

Juste avant la descente du Rochat, abritée sous de grands marronniers, sur un double socle cylindrique, défiant les ans comme les vents, se dresse, en forme de colonne fûtée, cette vieille croix que l’on date du XVème siècle (qui a d’ailleurs été restaurée) ; il s’agit d’un christ –peut être disproportionné- sculpté à même la pierre de la croix et faisant corps avec elle. Une véritable œuvre d’art que son emplacement tendrait à faire sous-estimer ; aucune précision à son sujet n’est connue.

Du Rochat  jusqu’à la Route de Chevrotaine, deux autres  calvaires :

C’est en suivant la petite route qui se faufile dans les feuillus et serpente jusqu’à Chevrotaine que, brusquement, au détour du chemin, sur la droite, bien dégagée, apparaît la dernière des croix : la « croix Jean Felain » dressée là, voici un quart de siècle, pour garder la forêt communale et sa gent animale et surtout rappeler aux Nemrods* que le devoir du dimanche chrétien l’emporte sur une sainte passion de la chasse.

Nemrod * : homme qui aime beaucoup la chasse ; chasseur très habile.

LA STATUE NOTRE DAME DU SACRE-CŒUR

L’éveil de la vie religieuse dans le village correspond au rattachement de la Comté à la couronne de France au 17ème siècle.

L’Oratoire de Saint Denis

 Dès 1778, il est édifié par la communauté de la Fromagerie et la domine.

 Au début des années 1930, le père LAMBIN, curé desservant Le Frasnois et la Fromagerie, envisage sa restauration qui a été permise essentiellement grâce  aux  dons des habitants de la Fromagerie et des  résidents  secondaires. À l'époque, une bénédiction avait été donnée  le 23 septembre 1934.  

En 1988, l'oratoire est à nouveau restauré ;  l’opération est  confiée à Noël MINESI, artisan carreleur à  Bonlieu.


Notice descriptive et remarquable de cette croix de la route des lacs (entrée sud du village)

 réalisée par Monsieur Jean MCHEL

site Web dédié à ce travail (avril 2022)

http://michel.jean.free.fr/croix.html









































































Décédé en 1836 ; Repose dans l’église du Frasnois








Décédé en 1860 ; Repose dans l’église du Frasnois











Décédé en 1871




































































































































Depuis 1960, on note que les familles ressentant une amélioration de leur niveau de vie, ont à cœur de donner à leurs défunts de très belles sépultures fleuries tout au long de l’année, et particulièrement à la Toussaint.





Fait par Francois Xavier Monnoyeur




1832


De François Xavier Monnoyeur
De son épouse
Et de son frère Vincent
Elevée par leurs héritiers
Qu’ils reposent en paix !



Au pied du  sentier rocailleux du Rochat, présence d’une croix monumentale  qui veillait  sur les quatre fermes d’alentour de l’époque (1875). Un bloc de granit massif supporte une haute croix en  fonte, de facture classique et bien proportionnée au Christ qu’elle soutient. Un texte en rappelle l’origine :
Croix jubilaire de 1875
Elevée par la famille ROY
De Narlay



En 1869, l’abbé du Frasnois, M. GIRARDOT, fait ériger à l’arrière du village une statue de la vierge appelée Notre Dame du Sacré Cœur.
Le style suplicien d’époque n’a pas de caractère esthétique mais les habitants et les estivants y vont régulièrement en procession et s’accordent à dire que la Vierge « garde » vraiment sa Paroisse, ainsi qu’il l’est écrit sur le socle du monument.
Le pauvre abbé eut une fin tragique. S’en revenant de Songeson par la forêt du Frasnois, il s’égara parmi les coupes de bois. Transi de froid et de congestion, il ne retrouve qu’au jour son chemin et mourut peu de temps après, des suites de cette nuit passée en forêt.
Il reste en souvenir de l’abbé le jardinet attenant à la statue de la Vierge qu’il avait créé et qui fut entretenu par des mains bénévoles pendant de nombreuses années. Ce lieu de prières a été complètement refait harmonieusement en 1987.