EGLISE DE LE FRASNOIS
Préambule
ACTE DE FONDATION
sur la requête quelle se voit
communiquée à toute partie intéressées pour y répondre dans les délais de l’ordonnance
et y être ensuite
par nous pourvu comme de raison, les actes de signification qui en ont été faites
les 31 juillet et 20 août derniers au Sieur Philibert Etiévant prêtre curé de
Châteauneuf et a ses paroissiens, au
sieur du ROUGNON chargé des affaires de Monsieur l'Abbé de Balerne patron de la
cure, et au prieur et religieux dudit Balerne
comme décimateur avec le dit sieur abbé dudit Chateauneuf . les réponses
données à ladite requête en démembrement tant par ledit Sr abbé Etievant que
par ses paroissiens de Chateauneuf le dix-huitième dudit mois d’août plusieurs actes concernant
des difficultés que ledit sieur curé Etievant
a eu pardevant nous avec lesdits
de narlay et de franoy le par des
demandes et prétentions respectives
entre autre celle que ledit sieur
Etievant aurait formé par requête du 18 octobre 1709
tendante a ce qu’il
nous plut ordonner que l église ou chapelle du franoy se voit desservir par luy et par ses
successeurs curés du Chatenauneuf, et parmy lesquelles pièces sont deux décrets
rendus par le Seigneur archevêque notre prédécesseur les 16
avril 1596 et 20 Août 1697 les répliques des habitants de narlay et du franoy auxdites
réponses du sieur curé et les paroissiens de Châteauneuf signifiées le
16 septembre dernier le procès-verbal de visite que le sieur Lombarde aurait
faite le 12 janvier 1711 en qualité de notre doyen de Montana et ensuite de
notre commission du 1 octobre 1710, par
lequel. Le procès-verbal il constate
que ledit sieur Lombarde aurait employé 5 quarts d’heure pour aller de Châteauneuf au franoy,
par le chemin ordinaire quoique monté sur
un cheval qui avançait beaucoup et qui
était accoutumé à ce chemin que d'ailleurs, il n'y avait pas de neige sinon à
côté du chemin, dans le bois de haute futaye qui continue le long de la route
jusqu' au dessus dudit village du Franois que ledit chemin est toujours très fâcheux et
presque impraticable par les rochers dont il est entrecoupé, principalement
pour les vieillards, femmes enceintes et enfants,
l’acte passé pardevant Manteau, notaire royal le 13 août de la présente année par lequel les Prieur et Religieux de Balernes consentent au démembrement demandé par lesdits habitants de narlay et du franoy sous la condition toutefois exprimée audits actes par lequel sieur Jean-Pierre Amey chappelain du Franoy
consent aussi que l'église dudit lieu serve pour l'Église paroissiale et que les
revenus qui en dépendent soient appliqués tant pour la pension congrue du curé
à établir, que tout supplément qu'il pourrait prétendre, sans que lesdits
religieux de Balerne en puissent être recherchés ;
une amodiation faite par devant ETIEVANT notaire le 24 mai
1712 par le sieur Amey à Jean Maillet d’'une grange dite du vernoy dépendante de
ladite chapelle et pour le terme douze années à raison de 220 francs par
chacune d’ycelles,
autre bail reçu dudit Etiévant le 23 novembre de l’an 1712 pour le terme de
six ans d’une autre grange située rière le territoire du
Frasnoy aussi dépendante de ladite chapelle à raison de 200 francs annuellement, et
dans lesquels baux ne sont pas compris douze ouvriers
des vignes situes au vignoble de Conliège et des prés dépendants encore de la
chapelles du Franoy, la procuration
des habitants et communauté de ce lieu de Narlay et Franoy du 15 septembre dernier
recrié( ?) d’Olivier,
notaire au sujet de la demande pour le démembrement duquel il s’agit. Tout ce qui sait avoir considéré,
Interposant sur ce que dessus notre autorité ordinaire par notre
présent décret donné à Besançon sous notre scel et en notre palais archiépiscopale le premier jour de
décembre l’an 1716.
signé à l'original F. J. De Grammont, archevêque de
Besançon.
Sur parchemin de l’acte de fondation (testament de Hugues Mouillard) est conservée dans le petit fonds de la paroisse de Loulle (195G) mais il est très sale et effacé. Une copie de sa publication, sur papier, du XVIIIe siècle est présente dans le fonds de la paroisse de Frasnois (162G) non classé, bien plus lisible et contenant l’acceptation des legs faits par ledit Mouillard par leurs bénéficiaires. Par ailleurs est conservée la copie de l’acte d’érection de la chapelle du Frasnois issue de ladite fondation, en église paroissiale par l’archevêque de Besançon, François Joseph de Grammont, le 1er décembre 1716
LES VITRAUX
RECOLEMENT DES OBJETS DE CULTE
Ciboire au nœud orné de fruits et feuilles d'acanthe, au pied à frise de feuilles d'acanthe ajourée, argent et argent doré
LES TABLEAUX
La tradition veut que cet ensemble soit une donation d’une famille aisée de Chatelneuf (famille MOUILLARD).
LES PRINCIPAUX ABBES DE LA PAROISSE DU FRASNOIS DE 1860 A 1918
Le Père Jean-François BLANCHARD et la création du Petit
Séminaire de Vaux il y a 200 ans
Le diocèse
de St Claude, nouvellement recréé en 1822, va devenir propriétaire du cloître du prieuré de Vaux. Ce prieuré, qui comptait 12 religieux, avait
été supprimé à la Révolution, puis victime d’un incendie en 1791.
Martial VALLET, ancien élève de Vaux
et longtemps maire du Frasnois (Jura), aidé par le P. Armand ATHIAS, viennent de retrouver quelques détails dans
les archives paroissiales et sur une pierre tombale visible dans l’église du
Frasnois.
Ils ont ainsi
découvert que les anciens cloîtres de Vaux furent acquis en en 1817 au moyen
d'un leg fait par Jean-François BLANCHARD, curé du Frasnois, pour servir d'école secondaire ecclésiastique.
Cette acquisition a été concrétisée par l'évêché de Saint-Claude devenu
propriétaire en 1824 il y a 200 ans. l
Martial VALLET
cite le bulletin de la Société d’Agriculture,
Sciences et Arts de Poligny (Jura) honorée du Patronage de S. A. I. Mer le
Prince NAPOLÉON 4ième année 1863.
L’abbé Jean-François
BLANCHARD est né le 13 septembre 1750 à Poligny d’une famille de vignerons.
Après avoir été curé du Frasnois durant 18 ans, il est décédé le 25 décembre 1827 à Le Frasnois.
Son père, Claude-Antoine BLANCHARD, né
vers 1700, est décédé le 24 mai 1757 à Poligny, à l'âge
d'environ 57 ans. Il s’était marié le 4 février 1720 à Saint-Lothain
avec Jeanne Thérèse GUERILLOT.
Ils ont eu 5 enfants dont Claude-Antoine, Jean-Antoine, Pierre-Joseph, prêtre, docteur en théologie, Claude-François, praticien ou procureur à Besançon, et Jean-François, prêtre.
Sur la pierre
tombale de l’abbé enterré dans l’allée centrale de l’église du Frasnois, on
peut lire la formule de reconnaissance des paroissiens « PASTEUR ZELE,
BIENFAITEUR DU DIOCESE, CHERI DE SES PAROISSIENS ».
Armand ATHIAS ajoute, à propos de Jean-François BLANCHARD, que c’est ce
qui en est dit dans le livre de Jean-Luc et Joseph BECU (Le clergé jurassien
face à la Révolution française 1789-1799). Il cite (Tome II, p. 195) un passage
du chapitre consacré à l’année 1799 : « Jean-François BLANCHARD de
Poligny, prêtre insermenté, demande à être autorisé à rentrer chez lui, car il
prétend n’avoir pas été fonctionnaire public et ainsi à ne pas avoir été
astreint au serment. Avant de statuer, l’administration centrale demande au Directoire
de Poligny de lui fournir des renseignements sur la conduite morale et
politique du pétitionnaire. Nous ne connaissons pas la suite ».
Pour
l’instant, c’est tout ce qu’il peut en savoir. Le fait qu’il soit dit
« insermenté », c’est-à-dire n’ayant pas prêté le serment à la
constitution civile du clergé, correspondant bien à l’inscription sur la tombe
« toujours soumis à l’Eglise Catholique ». La vitalité religieuse du
secteur peut sans doute être mesurée par le nombre important de ses enfants
devenus prêtres ou religieux.
Date décès inconnue
Décédé en 1888
Date décès inconnue
Le Père Paul Gresset (1924-2019)
Le Père Paul Gresset sera inhumé le 9 juillet à Denezières.
1940 A partir de juin 1940,
Le Frasnois est en zone libre, mais pas La Chaux des Crotenay.
Le Frasnois est alors rattaché à La Chaux du
Dombief.
Le père Paul Gentet désert la paroisse du
Frasnois.
Il s'avait dire
qu'il avait traversé le lac D'Ilay avec tout les moyens de locomotion de
l'époque.
1945 Après guerre, Le Frasnois est rattaché à
Bonlieu et est desservi successivement par les pères Guy Maillet, Bourgeois et Paul Gresset. A ce moment là, la paroisse du
Frasnois est rattaché à la nouvelle paroisse Saint Bruno des Lacs
1957 . Au moment du départ
en retraite de l'abbé Paul Gresset, la paroisse est rattaché à celle de Notre
Dame de L'Isle ( Clairvaux).
2020 A ce moment là, la paroisse est desservi par
l'abbé Robert Chauvin décédé au printemps 2020 aidé par le père Jean Marie du
Sénégal,
puis par le père Raphaël Outhier, le père
Chauvin le secondant car en retraite.
Ensuite ce fut
le père Grégoire Fay du Sénégal toujours aidé par le père Chauvin.
Au départ de
ce dernier le père Chauvin est tout seul jusqu'au retour du père Outhier pour
quelques mois.
A son départ,
c'est le père Daniel Lagnien aidé successivement par l'abbé Robert Chauvin,
2021 puis par le père Armand Athias qui dessert le
Frasnois jusqu'à la fin Août 2021 et le départ en retraite de l'abbé Lagnien.
2022 Depuis, c'est l'abbé Marc-Auguste Nyouky qui
est curé doyen du secteur de Clairvaux aidé par le père Armand Athias.
Depuis le
premier septembre 2022, le doyenné de Clairvaux comprend les paroisses de Notre
Dame de L'Isle (Clairvaux), Bellerive sur Ain ( Pont de Pointe), Saint Bruno
des Lacs (Bonlieu) Saint Sorlin ( Doucier) et Notre Dame des Buis et Sapins
(Moirans) soit environ 25 églises paroissiales.
Le 10 septembre 1861, le conseil municipal « considère que la clôture n’est pas dans un état convenable et qu’il est nécessaire de refaire le mur côté Nord et du couchant ».
Dès 1933, règlementation de l’entretien du cimetière
Chaque année, le cimetière sera nettoyé des herbes et branchages qui nuisent ; l’herbe sera enlevée 2 fois par an (fin mai et courant août suivant besoins). Les branchages seront enlevés une fois par an. Le prix annuel de l’entretien est fixé à 25 Fr ;
CALVAIRES ET NOTRE DAME DU SACRE CŒUR
Quatre croix,
deux de pierre, deux de fer, jalonnent la route,
LA STATUE NOTRE DAME DU SACRE-CŒUR
L’Oratoire de Saint Denis
Dès 1778, il est édifié par la communauté de la Fromagerie et la domine.
Au début des années 1930, le père LAMBIN, curé desservant Le Frasnois et la Fromagerie, envisage sa restauration qui a été permise essentiellement grâce aux dons des habitants de la Fromagerie et des résidents secondaires. À l'époque, une bénédiction avait été donnée le 23 septembre 1934.
En 1988, l'oratoire est à nouveau restauré ; l’opération est confiée à Noël MINESI, artisan carreleur à Bonlieu.
Notice descriptive et remarquable de cette croix de la route des lacs (entrée sud du village)
réalisée par Monsieur Jean MCHEL
site Web dédié à ce travail (avril 2022)
http://michel.jean.free.fr/croix.html
Depuis 1960, on note que les familles ressentant une amélioration de leur niveau de vie, ont à cœur de donner à leurs défunts de très belles sépultures fleuries tout au long de l’année, et particulièrement à la Toussaint.
Fait par Francois Xavier Monnoyeur
1832
De François Xavier Monnoyeur
De son épouse
Et de son frère Vincent
Elevée par leurs héritiers
Qu’ils reposent en paix !
Au pied du sentier rocailleux du Rochat, présence d’une croix monumentale qui veillait sur les quatre fermes d’alentour de l’époque (1875). Un bloc de granit massif supporte une haute croix en fonte, de facture classique et bien proportionnée au Christ qu’elle soutient. Un texte en rappelle l’origine :
Croix jubilaire de 1875
Elevée par la famille ROY
De Narlay
En 1869, l’abbé du Frasnois, M. GIRARDOT, fait ériger à l’arrière du village une statue de la vierge appelée Notre Dame du Sacré Cœur.
Le style suplicien d’époque n’a pas de caractère esthétique mais les habitants et les estivants y vont régulièrement en procession et s’accordent à dire que la Vierge « garde » vraiment sa Paroisse, ainsi qu’il l’est écrit sur le socle du monument.
Le pauvre abbé eut une fin tragique. S’en revenant de Songeson par la forêt du Frasnois, il s’égara parmi les coupes de bois. Transi de froid et de congestion, il ne retrouve qu’au jour son chemin et mourut peu de temps après, des suites de cette nuit passée en forêt.
Il reste en souvenir de l’abbé le jardinet attenant à la statue de la Vierge qu’il avait créé et qui fut entretenu par des mains bénévoles pendant de nombreuses années. Ce lieu de prières a été complètement refait harmonieusement en 1987.